Du 24 septembre au 7 octobre 2007
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Euro-2007
Vendredi 5 Octobre 2007
La Bélarusse a créé LA sensation de l’Euro en sortant la Tchéquie, championne d’Europe en titre, en quarts de finale jeudi soir, 52 à 46. Il y a deux ans encore en Division B, les Bélarusses sont en demi-finales, décrochent, au moins, leur billet pour le tournoi pré-olympiques pour les JO de Pékin et se qualifient directement pour l'Euro-2009 en Lettonie, où elles en seront à leur ... deuxième participation seulement. La Bélarusse a brisé le cercle des ténors en sortant les Tchèques, exténuées. Un vent nouveau, encore un peu plus à l'Est, balaie l'Euro à l'image de Anastasyia Vereyemenka, symbole de la nouvelle génération du basket européen.

Anastasiya Vereyemenka (photo: Ann Dee)
Depuis le début du tournoi, la Bélarusse se révèle être la sensation de cet Euro. "Notre rêve devient réalité", se sont exclamées en choeur, Melena Leuchanka (1m94/24 ans/Vilnius), Natalia Marchanka (1m65/28 ans/Novosibirsk) et Anastasyia Vereyemenka, les coéquipières de Svtelana Volnaya (1m8728 ans/USK Prague), à l'issue de l'exploit de jeudi soir. La plupart des Bélarusses jouent en Superligue russe où dans quelques uns des meilleurs clubs européenns, elles ont donc l'expérience du haut niveau encadrées par les schémas classiques d'Anatoly Buyalski. Mais elles jouent surtout avec un esprit de corps et un amour pour leur maillot national qui fait des miracles. "C'est inouï ce qui nous arrive, je n'ai pas de mots pour décrire ce qui se passe," tremblotait Natalia Marchanka, la meneuse bélarusse auteur notamment d'une bombe à 3mn de la fin pour faire 41-48 qui avait le don de mettre les Tchèques à genoux. "Nous sommes en train d'écrire l'histoire, c'est fantastique. Dans la foulée, Katsiaryna Snystina (1m89/22 ans/Gdynia) plantait ses lancers et effectuait un spectaculaire blocs-shot sur Vesela anéantissant les espoirs de retour du champion d'Europe, désormais déjà déchu.
Veremeyenka: 'on joue notre jeu sans se préoccuper de l'adversaire'
Symbole de la nouvelle génération de basketteuse européenne, Anastasyia Vereyemenka figure déjà depuis quelques années sur les tablettes des scouteurs des plus grand club européen. Elle a eu 20 ans le 10 juillet dernier, mesure 1m92, a été désignée MVP de tous les tournois juniores auxquelles elle a participé dont celui de 2003, où la Bélarusse a conquis la médaille d'argent et qui sait si sans une satané entorse, Veremeyenka n'aurait pas aidé les siennes à conquérir l'or. "C'est notre première participation à un Euro et nous voilà en demi-finale", lâchait Veremeyenka que seule cette qualification pour les demi-finales d'un Euro avait le don de lui arracher un timide sourire.
Discrète, mais au caractère bien trempé, cette intérieure gauchère joue juste, très juste. Econome du moindre effort inutile, elle ne fera pas le pas de trop, mais elle est d'une rare efficacité. Son visage impassible traduit mal son envie de porter haut les couleurs de la Bélarusse. Elle y a été formée dans l'équipe juniore qui évolue en D1, puis est passée à Nadezhda Orenburg où elle vient d'afficher pour sa deuxième saison un 11,2pts de moyenne par match, pour 7,2 rbds et 2 blocs shots en Superligue russe avec un pourcentage de 61,2 % à distance.
Et pour être efficace, elle l'est. En Division B avec la Bélarusse, ses stats sont éloquentes: 9,2pts (24/38 à 2pts), 6,8 rbds, en qualifications pour l'Euro, c'est 7,7 pts et 10,3 rbds. Avant le match contre les Tchèques (où elle met 6pts, 5 rbds), elle affichait un pourcentage de 82,4 % (28/34 à 2pts), pour 10,3 pts et 7,7 rbds de moyenne. Elle est suivie par les plus grands clubs européens, mais préfère encore rester à Nadezhda Orenburg. "Ils y ont une super école de basket et le club est vraiment extra", se justifie Vereymenka qui conjugue le basket avec des études universitaires en éducation physique. "Et puis, je préfère continuer à y progresser en disposant d'un large temps de jeu où je peux m'exprimer. Dans un autre club, j'aurais peut-être moins l'occasion. Je veux rester à Orenburg."
'Peu importe l'Espagne ou la Belgique, on peut gagner contre les deux'
"Notre force, c'est notre collectif. Nous formons un super groupe où nous sommes vraiment amies. C'est cela qui fait la différence. Nous avons abordé notre Euro sans pression, mais nous avons confiance en nous et en chacune de nos coéquipières. En préparation, nous avons fait un scrimmage contre les Tchèques, et nous avions gagné d'un point. Alors je ne dis pas que ce n'est pas une surprise pour nous d'avoir gagné contre la Tchéquie, mais nous savions que nous pouvions au moins rivaliser avec elle. C'est incroyable ce qui nous arrive. Peu importe ensuite qui sera notre adversaire en demi-finale. Que ce soit contre l'Espagne ou la Belgique, nous pouvons gagner, j'en suis convaincue. Il n'y a pas de mystère non plus dans notre jeu. Nous voulons jouer et imposer notre propre style. Nous ne nous occupons pas de l'adversaire, que ce soit l'Italie, pour nous qualifier pour les quarts de finale, que ce soit la Tchéquie, on joue de la même façon."
La Bélarusse a brûlé toutes les étapes et a franchi un cap en prenant la mesure d'un ténor, ce qu'elle n'avait pu encore faire jusqu'ici. Cela lui vaut une place dans le dernier carré européen. Anastasyia Vereyemenka ne veut, elle, justement pas brûler les étapes dans sa carrière, mais elle franchira le pas un jour. C'est une certitude. Elle jouera donc un an de plus avec Nadezhda Orenburg, adversaire du Novia Munalux Namur en Eurocoupe FIBA. Pour l'heure, la soeur de Vladimir Vereyemenko (Khimki Moscou), drafté par les Washington Wizards, profite pleinement de son Euro d'une joie toute intérieure et avec une assurance peu commune.
Veremeyenka: 'on joue notre jeu sans se préoccuper de l'adversaire'
Symbole de la nouvelle génération de basketteuse européenne, Anastasyia Vereyemenka figure déjà depuis quelques années sur les tablettes des scouteurs des plus grand club européen. Elle a eu 20 ans le 10 juillet dernier, mesure 1m92, a été désignée MVP de tous les tournois juniores auxquelles elle a participé dont celui de 2003, où la Bélarusse a conquis la médaille d'argent et qui sait si sans une satané entorse, Veremeyenka n'aurait pas aidé les siennes à conquérir l'or. "C'est notre première participation à un Euro et nous voilà en demi-finale", lâchait Veremeyenka que seule cette qualification pour les demi-finales d'un Euro avait le don de lui arracher un timide sourire.
Discrète, mais au caractère bien trempé, cette intérieure gauchère joue juste, très juste. Econome du moindre effort inutile, elle ne fera pas le pas de trop, mais elle est d'une rare efficacité. Son visage impassible traduit mal son envie de porter haut les couleurs de la Bélarusse. Elle y a été formée dans l'équipe juniore qui évolue en D1, puis est passée à Nadezhda Orenburg où elle vient d'afficher pour sa deuxième saison un 11,2pts de moyenne par match, pour 7,2 rbds et 2 blocs shots en Superligue russe avec un pourcentage de 61,2 % à distance.
Et pour être efficace, elle l'est. En Division B avec la Bélarusse, ses stats sont éloquentes: 9,2pts (24/38 à 2pts), 6,8 rbds, en qualifications pour l'Euro, c'est 7,7 pts et 10,3 rbds. Avant le match contre les Tchèques (où elle met 6pts, 5 rbds), elle affichait un pourcentage de 82,4 % (28/34 à 2pts), pour 10,3 pts et 7,7 rbds de moyenne. Elle est suivie par les plus grands clubs européens, mais préfère encore rester à Nadezhda Orenburg. "Ils y ont une super école de basket et le club est vraiment extra", se justifie Vereymenka qui conjugue le basket avec des études universitaires en éducation physique. "Et puis, je préfère continuer à y progresser en disposant d'un large temps de jeu où je peux m'exprimer. Dans un autre club, j'aurais peut-être moins l'occasion. Je veux rester à Orenburg."
'Peu importe l'Espagne ou la Belgique, on peut gagner contre les deux'
"Notre force, c'est notre collectif. Nous formons un super groupe où nous sommes vraiment amies. C'est cela qui fait la différence. Nous avons abordé notre Euro sans pression, mais nous avons confiance en nous et en chacune de nos coéquipières. En préparation, nous avons fait un scrimmage contre les Tchèques, et nous avions gagné d'un point. Alors je ne dis pas que ce n'est pas une surprise pour nous d'avoir gagné contre la Tchéquie, mais nous savions que nous pouvions au moins rivaliser avec elle. C'est incroyable ce qui nous arrive. Peu importe ensuite qui sera notre adversaire en demi-finale. Que ce soit contre l'Espagne ou la Belgique, nous pouvons gagner, j'en suis convaincue. Il n'y a pas de mystère non plus dans notre jeu. Nous voulons jouer et imposer notre propre style. Nous ne nous occupons pas de l'adversaire, que ce soit l'Italie, pour nous qualifier pour les quarts de finale, que ce soit la Tchéquie, on joue de la même façon."
La Bélarusse a brûlé toutes les étapes et a franchi un cap en prenant la mesure d'un ténor, ce qu'elle n'avait pu encore faire jusqu'ici. Cela lui vaut une place dans le dernier carré européen. Anastasyia Vereyemenka ne veut, elle, justement pas brûler les étapes dans sa carrière, mais elle franchira le pas un jour. C'est une certitude. Elle jouera donc un an de plus avec Nadezhda Orenburg, adversaire du Novia Munalux Namur en Eurocoupe FIBA. Pour l'heure, la soeur de Vladimir Vereyemenko (Khimki Moscou), drafté par les Washington Wizards, profite pleinement de son Euro d'une joie toute intérieure et avec une assurance peu commune.
Christian Detroz
Rédigé par Christian Detroz le Vendredi 5 Octobre 2007 à 11:21