Assis à côté des commissaires de table, il veille à ce que tout soit en place et que chaque tâche soit effectué pour que chaque sélection puisse travailler dans des conditions optimales. Daniel Goethals, coach des "Cats" peut aussi se transformer en organisateur de tournoi. "Dans ma nouvelle fonction, je suis beaucoup moins sur le terrain avec les jeunes. Cependant le fait d'organiser ce X-Mas Tournament me permet de voir les U16 et donc les futures joueuses de la sélection dans cette catégorie d'âge cet été. Ma place me permet d'observer, de voir les talents qui seront disponibles, peut-être. On sait qu'il faudra encore 4-5 années avant qu'elles puissent frapper à la porte de la sélection senior. (...) Ici, c'est mon expérience d'organisation d’événements qui fonctionne, ce que j'ai vécu lors de championnats d'Europe comme coach et en quelques jours on se retrouve dans des salles vidéos, des entrainements... Tout s'enchaine et on n'a pas le temps de s'ennuyer. Pour les staffs et les joueuses c'est une super expérience... c'est le feed-back que j'en ai. J'essaie vraiment de les mettre dans des conditions qu'ils vont rencontrer en championnat d'Europe." explique-t-il.
Fondamentaux + physique = Basket de haut niveau
Coach national, organisateur et puis aussi formateur. Ancien coach des U16, U18 et des U20, attaché au Centre de Formation AWBB où il connait les jeunes pousses révisant leur fondamentaux à longueur de séance, l'ancien pivot a son avis sur la question et pèse les aspects positif de la "formation à la belge". "Quand on forme un joueur et que celui-ci peut maitriser la passe, le dribble, les arrêts et les tirs... c'est facile de le mettre dans un jeu collectif. Ainsi, aussi bien au nord qu'au sud du pays on a une formation axée sur les fondamentaux individuels et par après c'est plus facile de les mettre dans des fondamentaux collectifs." détaille Goethals.
Mais voilà dans la réalité du basket belge tel que constaté par le sélectionneur, l'aspect physique est aussi un point à travailler, il est aussi l'élément qui peut permettre de dépasser les points de travail constaté. "On est toujours un petit peu en dessous de certains pays. Par exemple les Pays-Bas présentent toujours un formation grande, athlétique avec cette notion d'impact physique. Ces dernières années on progresse sur cet aspect-là mais on manque de joueuses de "taille", de profils d'1m90 ou plus. On doit compenser cela par beaucoup d'intensité, de rapidité, d'agressivité et de jeu à haut risque. Pour pratiquer ça il faut des athlètes. Il est donc important de lier le travail technique individuel (évoqué plus haut) avec un travail physique soigné. Pas seulement sur des périodes courtes mais sur des périodes de développement physique, musculaire, de puissance, etc. Même dans le basket féminin c'est devenu un jeu très physique et si tu n'as pas ces qualités physiques + les qualités individuelles requises, ça devient très difficile de percer et de progresser." décrypte-t-il.
Mais voilà dans la réalité du basket belge tel que constaté par le sélectionneur, l'aspect physique est aussi un point à travailler, il est aussi l'élément qui peut permettre de dépasser les points de travail constaté. "On est toujours un petit peu en dessous de certains pays. Par exemple les Pays-Bas présentent toujours un formation grande, athlétique avec cette notion d'impact physique. Ces dernières années on progresse sur cet aspect-là mais on manque de joueuses de "taille", de profils d'1m90 ou plus. On doit compenser cela par beaucoup d'intensité, de rapidité, d'agressivité et de jeu à haut risque. Pour pratiquer ça il faut des athlètes. Il est donc important de lier le travail technique individuel (évoqué plus haut) avec un travail physique soigné. Pas seulement sur des périodes courtes mais sur des périodes de développement physique, musculaire, de puissance, etc. Même dans le basket féminin c'est devenu un jeu très physique et si tu n'as pas ces qualités physiques + les qualités individuelles requises, ça devient très difficile de percer et de progresser." décrypte-t-il.
Un coach national reste-t-il un formateur?
Se trouvant à la récolte du "produit fini", un coach national sélectionne les meilleures joueuses dans le but de composer la meilleure équipe pour faire les meilleurs résultats possibles. Du coup, la question qui vient à l'esprit est la suivante. Peut-on encore parler formation ou avoir une influence sur la formation des jeunes joueuses (et peut-être future membres des Cats dans les années à venir)? Daniel Goethals donne sa vision du lien entre sélectionneur et formation tout en livrant sa vision sur celle-ci.
"Je n'essaie pas d'avoir un impact mais d'apporter l'expérience que j'avais lorsque j'étais sur le terrain. Pierre Cornia utilise pas mal de choses que l'on a développé ensemble. J'essaie de ne pas m'immiscer dans le travail de mes collègues car à un moment donné tout le monde doit rester à sa place: tu ne peux pas conseiller aux gens de faire certaines choses avec des jeunes de 16 ans que tu peux faire avec des dames. De même, construire une équipe nationale "jeunes", ce n'est pas construire une équipe nationale senior. Les paramètres sont différents. (...) En matière de formation, il faut que l'on puisse avoir une bonne pratique de détection et que l'on mette l'accent sur tout les fondamentaux avant de penser à la "championnite aigüe" et de jouer pour gagner la "Coupe du village". Il faut se dire que l'on forme les gens pour arriver au top niveau. Plus on aura des joueuses se rapprochant de ça, plus les clubs pourront les faire jouer dans leurs équipes phares et plus il y aura de résultats et cela permettra d'être performant. Ça passe par là!" martèle-t-il.
"Je n'essaie pas d'avoir un impact mais d'apporter l'expérience que j'avais lorsque j'étais sur le terrain. Pierre Cornia utilise pas mal de choses que l'on a développé ensemble. J'essaie de ne pas m'immiscer dans le travail de mes collègues car à un moment donné tout le monde doit rester à sa place: tu ne peux pas conseiller aux gens de faire certaines choses avec des jeunes de 16 ans que tu peux faire avec des dames. De même, construire une équipe nationale "jeunes", ce n'est pas construire une équipe nationale senior. Les paramètres sont différents. (...) En matière de formation, il faut que l'on puisse avoir une bonne pratique de détection et que l'on mette l'accent sur tout les fondamentaux avant de penser à la "championnite aigüe" et de jouer pour gagner la "Coupe du village". Il faut se dire que l'on forme les gens pour arriver au top niveau. Plus on aura des joueuses se rapprochant de ça, plus les clubs pourront les faire jouer dans leurs équipes phares et plus il y aura de résultats et cela permettra d'être performant. Ça passe par là!" martèle-t-il.
Repartir "avec la banane" de la sélection est un but
En attendant la campagne de qualification pour l'Euro 2015, le technicien va continuer de préparer au mieux ce rendez-vous qui est aussi le sien. "Il faut continuer de travailler dans cet esprit de "responsabiliser les gens" et montrer que les dirigeants et les gens de la fédération veulent mettre en place des structures de travail afin que tout le monde puisse progresser et que l'on reparte "avec la banane" de l'équipe nationale comme j'ai eu la chance de le voir à notre retour de Finlande malgré la non-qualification. Les filles avaient été satisfaites de ce qui avait été mis en place et tout le monde se sentait respecté. Si on veut récupérer des gens qui viennent pour l'honneur et le respect on doit le montrer aux joueuses. Du coup on sera aussi en droit de l'attendre de leur part et pour cela, je ne m’inquiète pas." conclut-il.