Spirou Monceau, renforcer une identité

Confiée à Bruno Rowet, la formation de Spirou Monceau sait qu’elle n’aura pas la tâche facile. L'ambition de tout un chacun parmi l'élite de rejoindre le top 8 pour éviter de jouer les play-down, le nouveau mentor des Spirous, assisté de Frédéric Pilloy, aussi un nouveau venu, parle de maintien ne voulant pas mettre la charrue avant les boeufs. Mais c'est un projet global que veulent développer les Carolos.

“On aura des problèmes au rebond, c’est certain, on aura des problèmes de rotations, c’est certain aussi”, confie le nouveau coach des Moncelloises pour sa première experience en division I. “Mais le groupe travaille très dur, la motivation est énorme et je tire déjà un gros coup de chapeau aux filles. Elles travaillent 8 heures par jour, ou sont à l’école, et viennent s’entraîner dur le soir. Ce n’est pas de la pétanque ou les billes, c’est très intensif. Il faut, nous n’avons que 3 entraînements par semaine. C’est un problème par rapport à d’autres cylindrées. Il va falloir compenser. Mais je suis déjà content de l’environnement. Travailler avec Xavier Cambioli, notre kiné, est un plaisir et nous avons repris Marc Stroobe comme préparateur physique qui travaille en parfaite symbiose avec le groupe. Je suis juste tracassé par la malchance de notre president qui se dépense sans compter et don’t la motivation est incroyable.”

Pascal Vacavant porte à bouts de bras ce club de Spirou Monceau avec un courage exceptionnel malgré ses problèmes de santé et les coups durs. Dans la nuit de lundi à mardi, les buvettes de la salle Ballens ont été cambriolées, réduisant à néant les efforts des bénévoles durant le tournoi de Wallonie.

“Revenir à un noyau entièrement belge est une volonté liée à la crise, c’est vrai, c’est un investissement aussi pour prendre en charge uen joueuse étrangère et nos budgets étant ce qu’elles sont, nous ne pouvons pas nous permettre d’engager des gros calibres", justifie le président moncellois. "Alors oui, la volonté est de privilégier le Belge, donner une chance aux joueuses francophones et de notre région. On a des joueuses de chez nous qui ont acquis une belle notoriété et d’autres qui viennent dans le noyau. Stabiliser le noyau, renforcer notre notoriété et assurer une formation tout en gardant un esprit familial avec des équipes plus provincials accessibles à tous. C’est un ensemble sur lequel nous travaillons." Avec Jean Doyen à qui est confiée la direction technique sportive.

Krystel Ballau, capitaine de la maison moncelloise, en est à sa 5e saison, elle fait partie des cadres, “l’ambiance entre nous est vraiment super. La difference de mentalité et d’approche du basket a été difficile à gérer l’an dernier. Ici, nous sommes toutes dans la même situation, avec un travail, les contraintes, l’entraînement le soir. On se comprend mieux. Et faire 8e avec une joueuse étrangère, autant faire 8e avec un noyau belge…” Virginie Michiels est aussi devenu carolo à part entire, Priscilla Frassanito fait partie de la maison, Alisson Mai, Marie Hamaide sont les jeunes du cru et à l’image de Sophie Tilmant, intégrée au noyau A, la volonté est là de construire des passerelles avec les jeunes régionales. Charlotte Ippersiel et Sarah Dochez sont venus rejoindre le groupe en provenance de Braine et Camille Lebrun a repris avec Spirou Monceau.

Pour en revenir au sportif, “la première mission est d’assurer le maintien”, poursuit Bruno Rowet. “Je sais que le président voudrait plus, mais allons y pas à pas. La préparation s’est bien passée. Nous avons joué 11 matches de préparation avec 3 défaites, une à Charleville-Mézières, de 30 points, mais avec un bon match, le score ne reflète pas ce que nous avons montré et au tournoi de Wallonie, contre Sprimont où j'étais un peu déçu. Et contre Braine, où nous ne jouons pas dans la même court. Je suis curieux de notre déplacement à Sprimont dimanche pour le premier match de championnat. J'espère que nous allons y reproduire notre 3e quart temps du tournoi de Wallonie contre elles, mais.. durant tout le match cette fois."