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III. Caroline De Roose, manager des Lionnes

L'ancienne capitaine de la Belgique reprend du service


Après la sixième place conquise en Grèce lors de l'Euro-2003, la Belgique a loupé ses qualifications pour l'Euro-2005. Il reste pourtant une petite chance pour les Lionnes de rejoindre la phase finale en Turquie en septembre. Cela passe par une victoire dans un groupe à 3 avec l'Italie et la Slovaquie, puis dans la foulée une victoire dans un mini-tournoi à trois. Difficile, surtout sans Ann Wauters. Mais cela bouge surtout en coulisse. La structure de l'équipe nationale s'est modifiée. L'objectif sera à moyen terme de ne pas louper le bon wagon. Celui de l'élite européenne.



Après 17 saisons parmi l’élite de notre basket belge, Caroline De Roose (ex-Waregem) a tourné la page à la fin de la saison dernière. L’ex-ailière internationale se retrouve à la tête du management de l’équipe nationale.

Le basket vous manquait tellement que vous voilà déjà replongée dans les « affaires » ?
Lors de ma retraite, j’ai dit à mon mari que je me retirais complètement au moins six mois. Mon travail est assez exigeant (ndlr: chez Randstadt Interim) et je voulais vraiment tirer un trait. On est venu me proposer en février dernier de reprendre l’équipe nationale au niveau du management. Après 17 ans dans le basket féminin, j’ai pu voir un peu ce qui allait bien, ce qui allait moins bien. L’objectif est d’apporter plus de professionnalisme au niveau des structures.

Sportivement, quels sont les objectifs
Les objectifs sont à court et long terme. Dans l’immédiat, ce sont les qualifications pour l’Euro-2005. A plus long terme, c’est un objectif dans la perspective des jeux Olympiques de 2008. Plus loin encore, c’est l’Olympiade 2012-2016.

Outre Kathy Wambe qui va se faire opérer à la cheville et qui sera indisponible, ce sera sans Ann Wauters, c'est un coup dur déjà...
Nous avons examiné les règlements de la WNBA, il était difficile pour Ann Wauters de ne pas honorer sa deuxième année de contrat avec New York sans en payer les conséquences ensuite. (ndlr : la triple joueuse de l’année a signé un nouveau contrat de deux ans avec New York Liberty l’engageant aussi pour l’été 2007). Ce sera aux autres joueuses professionnelles à prendre le leadership et mener notre équipe nationale. Des filles comme Anke De Mondt ou Nele Deyaert ont fait une excellente saison dans le championnat espagnol. Notre groupe avec l’Italie et la Slovaquie est difficile. Car, en outre, ce n’est que le premier qui passe.

A l’instar de ce qui se passe chez les hommes, on promet que, cette fois, tout va changer. Quelles sont les aménagements apportés au sein de l’équipe nationale dames ?
La nouvelle structure est finalement assez simple. Son avantage est de savoir qui fait quoi. Ce qui est assez nouveau en équipe nationale, où, auparavant, beaucoup de personnes gravitaient autour des Lionnes, mais sans vraiment savoir qui s’occupait de quoi. Chacun ici a sa fonction et sa responsabilité et le Comité directeur a un rôle de centralisateur. Pour ma part, je m’occupe de l’aspect sportif, des questions médicales, de la communication interne et externe avec la presse et des relations entre le team, les fédérations et les ligues. Pour tout ce qui est juridique, logistique et budget, Stéphane Garaleas et Christian Grandry. En intégrant les directeurs techniques, nous bénéficions du know-how des fédérations et de leur fonctionnement pour l’organisation des tournois, des matches, des contacts internationaux…

Le choix du coach s’est porté sur l’un de deux assistants de Benny Mertens (avec Gérard Beurlet). ..
Cela fait longtemps que Claudia Van Hoorenbeek est dans le giron de l’équipe nationale. C’est un bon coach au niveau technique. Elle méritait de recevoir une chance. Elle connaît bien notre basket féminin.

Vous êtes encore très attentive au déroulement du championnat de Belgique. L’élite va peut-être repasser à douze, quel est votre sentiment ?
Il faut reconnaître que le niveau n’est pas très élevé et la supériorité du Dexia Namur a comme conséquence que les autres équipes luttent pour la 2e place, et encore, Waregem est au-dessus du reste du peloton, donc pour les 3e et 4e place. Pour les dirigeants, ce n’est pas évident à gérer. Et le niveau n’est pas exceptionnel. Le fait de jouer à 10 ou 12, je pense, n’est pas un problème. Le nombre de joueuses étrangères s’est réduit et cela permet aux jeunes joueuses de jouer en division I. Cela c’est bien. Mais Dexia Namur ne fait pas jouer les joueuses belges en Euroligue et privilégie les joueuses étrangères. Quand on voit le temps jeu des Belges en Euroligue, cela ne sert pas les joueuses belges, ni a fortiori l’équipe nationale.

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Mercredi 4 Mai 2005