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I. Les Lionnes à la croisée des chemins


Après la sixième place conquise en Grèce lors de l'Euro-2003, la Belgique a loupé ses qualifications pour l'Euro-2005. Il reste pourtant une petite chance pour les Lionnes de rejoindre la phase finale en Turquie en septembre. Cela passe par une victoire dans un groupe à 3 avec l'Italie et la Slovaquie, puis dans la foulée une victoire dans un mini-tournoi à trois. Difficile, surtout sans Ann Wauters. Mais cela bouge surtout en coulisse. La structure de l'équipe nationale s'est modifiée. L'objectif sera à moyen terme de ne pas louper le bon wagon. Celui de l'élite européenne.



Un Comité central composé de Christian Grandry et Stéphane Garaleas. Un Comité Sportif avec à sa tête Caroline De Roose. Les directeurs techniques des deux Ligues Raphaël Opsommer (AWBB) et Tony Souverijns (VBL). "Le tout géré par les deux Ligues dans une convention avec la Fédération". Claudia Van Hoorenbeek, désignée coach national, attend toujours un assistant-coach. Voilà l'organigramme, tel qu'il est présenté par les responsables de notre équipe nationale. Place à l'action...

Sixième à l'Euro, et après ?

Sixième des championnats d’Europe 2003 à Patras en Grèce, la Belgique est contrainte cette fois de repasser par les repêchages pour tenter d’obtenir une ultime place à l’Euro-2005 en Turquie en septembre prochain. Les Lionnes doivent terminer premières de leur groupe (avec l’Italie et la Slovaquie) et, ensuite, être le vainqueur d’un mini-tournoi à trois en Turquie juste avant la phase finale du championnat d’Europe. Premier coup dur pour l’équipe nationale en pleine reconstruction, l’absence de Ann Wauters. La triple joueuse européenne de l’année et fer de lance de notre équipe nationale a en effet décidé de disputer une seconde saison en WNBA avec les New York Liberty, faisant une croix sur les barrages avec l’équipe nationale. Deuxième coup dur, l’indisponibilité de Kathy Wambe, blessée, contrainte à une opération au genou, et absente quatre mois.

Jusqu'en 2008?

Une page s’est tournée avec la Belgique. Christian Grandry, président du BNT Dames et Benny Mertens, le coach dont le contrat se terminait au 31 décembre dernier, ont amené les prémices d’une professionnalisation dans les structures de l’équipe nationale. Ils ont surtout aussi amené dans le giron des dames, le Comité Olympique et Interfédéral Belge, qui voyait en l’équipe nationale féminine de basket l’occasion de se voir représentée, pour la première fois depuis 1976 à Montréal avec le hockey sur gazon, aux jeux Olympiques dans un sport collectif. C’était dans l’optique de Athènes, 2004. L’effort du COIB pourrait se prolonger jusqu’en 2008.


Le talent existe

Les négociations entre le COIB, l’ADEPS et le BLOSO, entre la VBL, l’AWBB et le nouveau management team de l’équipe nationale doivent permettre d’assurer une continuité. Sans Ann Wauters, c’est un atout en moins. Mais l’heure est à la professionnalisation. Le bénévolat en équipe nationale est bel et bien révolu. Espérons qu’en tenant compte des jeunes et de l’utilisation intelligente des compétences belges, le niveau de notre basket féminin monte vers le haut et que la sixième place à l’Euro-2003 ne soit pas qu’un « accident » de parcours. La plus belle gageure sera, dans notre beau petit pays morcelé en micro-structures, de faire fi des susceptibilités communautaires et d’éclaircir des structures bien trop floues. C’est loin d’être gagné devant les susceptibilités communautaires, voire même intra-communautaires. La sixième place de l’équipe belge à l’Euro et les résultats du BCCS Namur ont apporté une place en Euroligue à Dexia Namur, mais sa politique exclusivement tournée vers les étrangères n’aide en rien le basket belge, et le championnat, organisé de façon amateure, manque du plus élémentaire niveau. Continuons le combat ! Il n’est pas trop tard, mais il est urgent d’avoir une vision à long terme. La génération des moins de 18 ans est prometteuse. Le talent existe, ne le gâchons pas, même si le basket en Belgique reste amateur en la matière, dans le premier sens du terme.


Et les Espoirs?

Le monde sportif belge est ainsi fait. Pour maintenir une équipe nationale belge, il faut composer avec les deux Communautés. Un aigle à deux têtes… La nouvelle structure de l’équipe nationale rassemble des représentants des deux ligues communautaires. Christian Grandry, président sortant, reste heureusement à la barre. Travailleur dans l’ombre et plus que dévoué, celui qui mène les destinées de l’équipe féminine de Sprimont, ne rechigne pas à la tâche, parfois bien ingrate. Ce Liégeois compose pour le BNT Dames, au niveau fédéral, une première cellule avec Stéphane Garaleas, contrepoids néerlandophone, chargé de l’aspect juridique et budgétaire des Lionnes. L’aspect sportif est confié à Caroline De Roose, le nouveau manager de l’équipe nationale. Les directeurs techniques des Ligues, Raphaël Opsommer pour l’AWBB et Tony Souverijns pour la VBL rentrent également dans l’organigramme mis en place. Claudia Van Hoorenbeek, après quatre saisons comme assistant-coach de Benny Mertens avec Gérard Beurlet, se voit désignée coach principale. Reste encore à désigner un assistant-coach, francophone sans doute, pour garder la parité.
Et nos Espoirs ? En division I européenne, nos Espoirs sont dans l’impasse. Leur championnat d’Europe est programmé début juillet et personne ne sait encore qui s’en occupe. Personne ne sait aussi si elles seront assez pour composer un noyau appelé à maintenir la Belgique dans le bon wagon. L’idée est de composer avec les moins de 18 ans, pris en charge par Arvid Diels.



Mardi 26 Avril 2005