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Euro-2005

Euro 2005 - La consécration tchèque

La Tchéquie bat la Russie en finale 72 à 70


Quatre ans après le titre mondial junior en 2001 (avec Vecerova, Vesela, Hartigova, Viteckova et Uhrova), la Tchéquie a connu dimanche à Ankara la consécration suprême européenne. En terrassant la Russie dans les dernières secondes grâce à un envoi longue distance de Eva Nemcova 72 à 70, la Tchéquie a pris sa revanche de la finale perdue (56-59) il y a deux ans en Grèce. Les jeunes tchèques ont en main le basket moderne vanté par les spécialistes. Les voilà couronnés !



République Tchèque - Russie 72-70

Ciamillo-Castoria/FIBA Europe
Ciamillo-Castoria/FIBA Europe
Les premières banderilles d’Olga Arteshina - (qui se souvenaient peut-être de la finale perdue (82-80) face à la Tchéquie en finale du Mondial junior en 2001 auquel elle participait avec Shchegoleva) - avaient pourtant eu pour don de crisper les Tchèques. Par le fait que les Russes prenaient le commandement rassemblées autour de leur double mètre, Marie Stepanova, la Tchéquie a du courir après le score. Les efforts de Hana Machova (photo: Ciamillo-Castoria/FIBA Europe) maintenaient certes les jeunes tchèques dans le sillage des tenants du titre. Mais à 18-24 à la dixième, les unités grapillées par Shakirova, Abrosimova ou Rakhamtulina ont fait grimper l’écart : 20-30 à la 14e, 29-41 à la 18e. Sentant peut-être l’exploit possible avant cette finale, les filles de Jan Bobrovsky, déjà orpheline de Jana Vesela (entorse) se montraient nerveuses et fébriles. La grande Russie avait ressorti ses atouts orchestrés par Igor Groudine. Elle menait à la pause : 31-43.

Retrouvant des couleurs au-delà des 6m25 et Arteshina étant comptée à cinq fautes, Vecerova et Nemcova trouvaient la distance ramenant à 46-49 à la 25e. Stepanova toujours empêchait la Russie de vaciller. Elle menait toujours à la demi-heure 55-60 sur la 4-ème faute de Eva Nemcova et la nouvelle blessure (entorse du genou gauche) de Vecerova.

Les coups du sort n'ont pourtant pas eu raison de ces jeunes Tchèques. En se rapprochant encore à trois points (61-64 (34e) et 63-66 (37e), les Tchèques maintenaient le suspens. B[Hana Machova]b rétablissait même l’égalité à 68 partout à 2 minutes de la fin. B[Rakhamtulina]b sous l’anneau redonnait l’espoir dans le camp russe (68-70) à 1m08 du terme. B[Kulichova]b ratait l’égalisation. A 9 secondes du terme, Eva Nemcova crucifiait les Russes sur une vraie bombe (71-70). Les Tchèques étaient championnes d’Europe. La Russie livide.

Best five: Amaya Valdemoro (Esp), Hana Machova (Tch), Eva Viteckova (Tch), Tatiana Shchegolova (Rus), Maria Stepanova (Rus).

MVP: Maria Stepanova (Rus).

Rendez-vous pour une deuxième revanche dans les Abruzzes en Italie en septembre 2007.

Espagne - Lituanie 83-65

Amaya Valdemoro et Domingo Diaz (Esp)
Amaya Valdemoro et Domingo Diaz (Esp)
L'Espagne s'est teintée de bronze. Encore. Pour la troisième fois d'affilée, les Espagnoles sont montées sur la troisième marche du podium. Outre l'oeuf qu'elle avait à peler avec la Lituanie qu'elle a finalement battu dimanche 83 à 65, l'Espagne voulait mettre un point d'honneur à figurer une nouvelle fois au tableau ... d'honneur européen. La Lituanie, championne d'Europe en 1997, renouait de son côté avec la phase finale après une absence en 2003 et une quatrième place en 2001 ... battue par l'Espagne pour la médaille de bronze.

En entamant les débats sur les chapeaux de roue face à cette équipe lituanienne qui les avait battu lors du premier match de cet Euro turc, les Espagnoles, menant 15 à 5 dès la 6-ème, avait eu une très bonne idée. Collectionnant les rebonds, Amaya Valdemoro (15pts, 10 rbds) montraient encore la voie à suivre, volontiers suivie par Ferragut (12), Montaña (21pts), Fernandez (19), Aguilar (10) ou Palau (6), toutes à plus de dix points et dont la rage de victoire n'avait pas faibli suite à la déception de l'élimination en quarts.

Les Lituaniennes Marcauskaite (13), Sulciute (11) ou Valuzyte (13) entre autres n'auront pourtant jamais abdiqué. Mais l'écart initialement concédé allait leur peser durant toute la rencontre.

"Nous avons joué le premier match contre la Lituanie et le dernier aussi, constatait Domingo Diaz, "peut-être que les Lituaniennes étaient un peu plus fatiguées que nous. Mais nous sommes très heureux d'avoir pu en venir à bout. C'est une équipe difficile à manier. La clé du match a été notre défense.]i

"C'est vrai, nous étions fatigués", acquiéssait Algirdas Paulaskas, le tournoi a été très long, quelques soucis de blessures en plus, ne nous ont pas permis de reproduire le match que nous aurions voulu contre l'Espagne.

Revenant sur la triple troisième place consécutive à l'Euro, Amaya Valdemoro soulevait le problème de taille des joueuses espagnoles. "C'est le type de joueuse que nous avons en Espagne. Il est difficile parfois de rivaliser contre des équipes comme la Russie, la Lituanie ou la Tchéquie, surtout offensivement, parce que nous sommes barrés en taille. La seule chose que nous puissions faire, c'est de nous battre jusqu'à la dernière minute. Jamais, nous ne lacherons un point. Nous avons tout donné pour finir troisième, comme nous avons tout donné pour nous qualifier pour le Mondial. C'est exceptionnel."

France - Lettonie 85-62

Raivo Otersons (Let)
Raivo Otersons (Let)
Il restait une place à prendre - par la France ou la Lettonie - pour l'avion qui emmènera les cinq nations européennes vers le Brésil en septembre 2006. Comme en 2003, la France a terminé à la 5-ème place en prenant la mesure aisément de la Lettonie 85 à 62 (c'était déjà 47-27 à la mi-temps). A la différence près que contrairement à l'Euro grec, la cinquième place made in Ankara offrait donc une qualification pour le championnat du monde. Les Tricolores, ravalant leur déception d'avoir été sorti en quarts de finale, n'ont fait qu'une bouchée la Lettonie, emmenées qu'elles étaient par Audrey Sauret-Gillespie, Céline Dumerc, Sandra Ledréan ou Elodie Godin.

La Lettonie, pour son retour à la phase finale de l'Euro après sa seule et unique participation précédemment en 1999 en Pologne, termine de son côté à une honorable 6-ème place (celle que les Belges avaient obtenue il y a deux à l'Euro grec). Anete Jekabsone, Gunta Basko, Evija Azace y sont pour beaucoup - toutes des joueuses, tiens, familières du championnat de France - au même titre d'ailleurs que Liene Jansone.

Alors si le coach letton Raivo Otersons se montrait déçu de la prestation des siens dimanche, mais heureux de son Euro, Alain Jardel revenait sur le fait d'avoir été éliminé soit par le médaillé d'or ou le médaillé d'argent et que deux ans plus tôt c'était par le champion d'Europe. "Cela dit, la Lettonie n'a sans doute pas donné tout aujourd'hui (dimanche). Le tournoi est long et la fatigue physique et mentale se fait sentir. Pour nous, passée la déception, il était primordial de se qualifier pour le Mondial. Mais chaque fois c'est pareil, tout se joue lors du tirage au sort, on y prend chaque fois la Russie.. Fatiguée aussi Sandra Le Dréan savait qu'une victoire était indispensable bien sûr et peu importe l'adversaire. Nous n'avions pas de préférence entre Turquie et Lettonie. Au vu de l'issue de ce quarts de finale, cela nous était égal. Il fallait gagner, c'est tout. Le plus important, c'est le Brésil."

Alain Jardel et Sandra Le Dréan (Fra)
Alain Jardel et Sandra Le Dréan (Fra)


Dimanche 11 Septembre 2005