Même si l'homme par superstition ou expérience attendra jeudi que les quatre équipes, Allemagne, Lituanie, Turquie et Tchéquie, aient quitté l'île majorquine pour tirer un premier bilan, Roland Groignet peut confirmer que "l'expérience a répondu à son attente", même si rien ne fut facile. "Tout simplement parce que le challenge consistait à monter l'évènement de zéro et de la façonner de A à Z. Le Z ne sera écrit que lorsque les 4 équipes auront pris l'avion pour Madrid jeudi pour le 2e tour."
Pour en arriver il aura fallu dix mois de travail pour l'un des deux seuls non-espagnols à occuper un poste à haute responsabilité dans l'organisation made in Spain. "Après 7 années à la FIBA Europe, Johanna Sutherland a aussi décidé de tenter l'aventure. Pour moi, après mon diplôme en Sports Business Management à Solvay, l'idée était de le mettre en pratique, soit en intégrant une société de marketing internationale, soit en participant de l'intérieur à un grand évènement, quelque soit le sport. En novembre 2005, l'Espagne s'est vue attribuer l'organisation. Le directeur José Montero était à la recherche de profils multilingues avec un grosse expérience internationale et un vécu basket. J'ai passé des interviews devant le gouvernement des Baléares et tout s'est accéléré quand l'Espagne (messieurs) est devenue championne du monde, ce qui n'a fait que monter les ambitions des organisateurs de plusieurs crans. A la mi-octobre a eu lieu le tirage. Palma de Majorque accueillait l'Allemagne. Ma connaissance de l'Allemand et mes relations privilégiées avec la fédération allemande ont joué aussi en ma faveur je pense."
Pour en arriver il aura fallu dix mois de travail pour l'un des deux seuls non-espagnols à occuper un poste à haute responsabilité dans l'organisation made in Spain. "Après 7 années à la FIBA Europe, Johanna Sutherland a aussi décidé de tenter l'aventure. Pour moi, après mon diplôme en Sports Business Management à Solvay, l'idée était de le mettre en pratique, soit en intégrant une société de marketing internationale, soit en participant de l'intérieur à un grand évènement, quelque soit le sport. En novembre 2005, l'Espagne s'est vue attribuer l'organisation. Le directeur José Montero était à la recherche de profils multilingues avec un grosse expérience internationale et un vécu basket. J'ai passé des interviews devant le gouvernement des Baléares et tout s'est accéléré quand l'Espagne (messieurs) est devenue championne du monde, ce qui n'a fait que monter les ambitions des organisateurs de plusieurs crans. A la mi-octobre a eu lieu le tirage. Palma de Majorque accueillait l'Allemagne. Ma connaissance de l'Allemand et mes relations privilégiées avec la fédération allemande ont joué aussi en ma faveur je pense."
Gagner le respect des Majorquins
"Il fallait aussi pouvoir se faire accepter en tant que non espagnol. Ce ne fut pas facile. Palma est une île avec l'esprit qui l'accompagne. Je pense avoir gagné la partie du respect lorsque j'ai proposé le projet, accepté donc, d'aller promouvoir le programme de Palma à Cologne pour le All Star Game. Cela a lancé les campagnes de promotions des autres sites. L'un des mes plus beaux souvenirs restera aussi notre travail avec le stand au salon ITB, la foire des vacances de Berlin, l'un des plus grandes au monde. Il y eu beaucoup de stress, de pression et de contraintes au niveau de l'organisation. Les moments les plus difficiles auront été durant la période de changement de majorité au niveau politique après les élections au mois de mai. Mais bon, lundi, les responsables de la FIBA Europe et son secrétaire-général, Nar Zanolin, ont exprimé leur satisfaction d’avoir pu assister à un premier jour de compétition sans problèmes. C’est déjà une belle satisfaction car le challenge, je le répète, était de tout monter de A à Z, de partir vraiment de zéro. La PalmaArena n’existait pas et il n’y a pas d’équipe de Ligue ACB contrairement aux autres sites. L’enceinte, non encore terminée, avait accueilli les Mondiaux sur piste en mars et le duel entre Nadal, l’enfant du pays, et Federer, sur surface mixte. Il a fallu la configurer en mode basket en installant un parquet, il y a aussi le marquoir ovale suspendu au-dessus de la salle, le ‘live-screen’, pour la première fois en Europe."
Une bavette avec Dirk Nowitzki
"Au lendemain de la rencontre de préparation le mardi 28 entre l'Espagne et l'Allemagne devant les organisateurs de Madrid et les hauts responsable de la FIBA Europe qui servait de répétition générale, le lendemain mercredi donc, le manager général allemand m'a téléphoné pour négocier deux heures d'entraînement durant le temps de midi. Enfin "midi" en Espagne, c'est entre 14 et 16 heures. Et qui j'ai vu débarquer tout seul comme joueur? Dirk Nowitzki ! qui s'est astreint à une séance de shooting par rapport à son match moyen de la veille. Il s'est contraint à deux heures de shoot à fond. Une intensité incroyable. Et là, respect total. Vraiment. Pour un gars qui comme ça tout MVP de NBA qu'il est... Même le meilleur pianiste du monde doit à tout moment répéter ses gammes. Cela m'a vraiment marqué. D'autant qu'à la fin de sa séance, il m'a tout simplement invité à m'asseoir à côté de lui sur le banc et on a papoté comme cela une dizaine de minutes. C'est cette simplicité qui m'a marqué aussi."
La fédération espagnole aura fait appel aussi à quelques unes des grandes figures marquantes du basket féminin pour leur confier la mission d'attachées auprès de certaines équipes de cet Eurobasket. Ainsi Betty Cebrian, l'intérieure espagnole pilier de son équipe nationale (236 sélections), s'occupe de l'Allemagne, Ana Belen Alvaro, l'ex-meneuse terrible de Valence ou Valenciennes entre autres, joue les bons offices pour la Lettonie et Catarina Pollini, légende du basket transalpin, est aux petits soins bien sûr pour l'Italie.
Betty Cebrian, attachée pour l'Allemagne de Nowitzki (que l'on voit dans le fond) avec Johanna Sutherland, la 2e non-européenne de l'organisation de l'Eurobasket