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Magazine

SKW - L'année d'Arvid Diels ?

En demi-finale de Coupe et aux portes des play-off


Les Malinoises de St-Katelijne Waver étonnent, épatent. Nonobstant la défaite encaissée samedi au Novia Munalux Namur avec de larges circonstances atténuantes, les filles de Arvid Diels réalisent leur meilleur saison en division I. Aux portes des play-off et demi-finaliste de la Coupe de Belgique, Arvid Diels, 27 ans, récolte les fruits d'un travail de 5 années à la tête de SKW.



Photo: FIBA Europe.com
Photo: FIBA Europe.com
Photo: FIBA Europe.com
Photo: FIBA Europe.com
Déçu samedi soir, Arvid Diels l'était certainement. Battu nettement par le Novia Munalux Namur 73 à 47, St-Katelijne Waver perdait en outre le bénéfice de leur succès de 16 points (96-80) conquis à l'aller sur ces Namuroises. Peu importe la physionomie de la partie, le coup de massue, c'est juste avant la partie que le coach malinois et son groupe l'a reçu la tête. A deux heures du coup d'envoi, les 7 filles présentes au rendez-vous apprennent que l'entorse encourue la veille par leur meneuse et fer de lance, Daphne Van Dessel pourrait la laisser sur la touche près de 6 semaines. Comme si cela ne suffisait, une autre artilleuse, Sofie Hendrickx manquait à l'appel, malade. C'est au bas mot, une vingtaine d'unités qui filait sous le nez de l'équipe surprise du championnat.

Les play-off ? On y croit
A la peine l'an dernier, St-Katelijne Waver a franchi un cap. Celle d'une équipe luttant pour son maintien à une formation aux portes des play-off. "Bien sûr qu'on y pense", souriait malgré tout Arvid Diels après la difficile soirée de samedi. "La saison passée, nous n'avions gagné que quatre matches. Cette saison, nous débutons par quatre victoires de suite. Toutes celles qui venaient après n'étaient dès lors que du bonus. Maintenant, notre calendrier nous autorise à rêver aux play-off." Il est clair aussi que l'absence de Daphne Van Dessel risque de peser lourd dans la balance et tombe au plus mauvais moment avec le déplacement à Charleroi dans quinze jours. "Il nous reste quatre déplacements", calcule Arvid Diels, "si nous en gagnons un, nous sommes en play-off. A condition de gagner nos cinq rencontres à domicile. Nous accueillons chaque fois des formations classées moins bien que nous. Or si nous ne parvenons pas à gagner chez nous contre des équipes en-dessous de nous, nous ne mériterons pas d'être en play-off." C'est aussi simple que cela.

Un creux logique
Simple comme la méthode "Diels". 2006 pourrait bien être l'année de ce Malinois de 27 ans. Joueur et diplômé en éducation physique à la VUB à Bruxelles, Arvid Diels a pris voici 6 ans une formation de jeune à St-Katelijne Waver. Dès l'année suivante, il se charge de l'équipe dames en division III, champion, il rejoint la DII pour n'y rester qu'une saison. La D1 l'attend déjà. C'est sa 3-ème saison parmi l'élite avec le succès et la fraîcheur comme fruits d'un labeur efficace. Un début de saison en fanfare, ralenti par une période creuse fin d'année 2005 pour repartir de plus belle début 2006 avec 115 points infligés à Herve la semaine dernière et une demi-finale de Coupe de Belgique au bout. "Fin de l'année dernière, nous avons perdu quatre matches. Mais nous savons pourquoi, contre Tournai, Waregem et deux fois Dexia. En outre, j'ai été en stage à Mulhouse avec le COIB, les entraînements n'ont plus été aussi efficace. Ce n'était pas inquiétant."


Daphne Van Dessel, une absence préjudiciable
Daphne Van Dessel, une absence préjudiciable
Un basket vif, précis et rapide
"Certaines filles travaillent avec moi depuis cinq ans", confie celui qui est aussi le TopSport coordinateur à la VBL s'occupant du centre de formation (filles et garçons nés de 89 à 91) de Merksem. "Cette année, Ilse Van de Vonder et Daphne Van Dessel sont venus rejoindre l'équipe. C'est de l'expérience et de la vitesse en plus." En début de saison, Arvid Diels avait affirmé que sur le jeu extérieur, personne ne lui faisait peur. C'est qu'il avait raison le bougre. Artilleuses, ces joueuses ont souvent mis le feu à la défense adverse. Manifestement, ses filles travaillent à l'entraînement. Dur sans doute, mais cela se voit sur le terrain. "Malheureusement au Novia, nous n'avons pas su reproduire notre basket vif et rapide. L'absence de deux de nos pions de base a été pesante. A 7, c'était difficile. Surtout que face au Novia, il faut afficher au moins la même aggressivité que l'adversaire. Si nous ne le faisons pas, nous prenons 30 points. Mais cela a gambergé avant le match. C'est le revers de la médaille avec une équipe très jeune. Une ou deux filles plus âgées auraient peut-être remonté le moral des troupes."

Apporter quelque chose au basket féminin belge
Cela n'enlève rien au travail fourni et à la qualité de celui-ci. Arvid Diels aime le basket féminin et veut y apporter une pierre à cet édifice belge si compliqué. Pressenti pour faire partie du staff de l'équipe nationale, Arvid Diels avoue que cela lui plairait. "Ce que je souhaite, c'est apporter quelque chose et faire avancer le basket féminin. Que ce soit par le biais des jeunes (ndlr: Arvid Diels est le coach de l'équipe nationales des moins de 20 ans) ou avec les dames. J'ai rencontré Laurent Buffard, j'ai donné tout ce que je pensais dans cette rencontre. Maintenant, ceux qui doivent décider décideront."


Dimanche 29 Janvier 2006