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National Team

Pour Daniel Goethals, ce groupe doit puiser dans ses 3 victoires les succès à venir

Daniel Goethals: 'on s'est facilité le travail en Macédoine en préparant bien le match'


La Belgique rentre jeudi de Macédoine avec une 3e victoire en poche dans son groupe de qualifications, mais avec le sentiment d'être passé à côté de la montre en or. Pas encore prêtes ? Ce jeune groupe a pourtant beaucoup évolué et l'heure de rejoindre à nouveau une phase finale approche.



Dans une campagne de qualification, il y a toujours plusieurs façons de voir les choses. Le résultat pur, mathématique, qui aboutit à un constat d'échec, celui de voir la Belgique échouer encore dans son objectif de qualifications pour l'Euro-2015. La manière ensuite, celle d'avoir vu un jeune groupe progresser, acquérir beaucoup d'expérience et de maturité conduisant les filles de Daniel Goethals à réussir un authentique exploit en Lituanie, 81 à 91 pour clôturer par un large succès en Macédoine, 58-95 et aligner une 3e victoire dans son groupe de qualifications, ce qu'elle n'avait plus réussi à faire depuis.. 2007, date aussi de sa dernière participation à une phase finale.

Entre le sentiment d'avoir loupé le coche et d'avoir progressé

La vérité se situe sans doute entre les deux angles d'approche, celui des partisans et des détracteurs. Il ne faut cependant pas perdre de vue que la Belgique figure en réalité en division 4 dans la hiérarchie européenne. Toujours placée dans le 3e chapeau, elle tombe toujours contre un gros morceau (la Lituanie), et contre une équipe confirmée (la Grande-Bretagne, 9e de l'Euro-2013 avec des JO en 2012). Sans compter les ténors qui ne disputent jamais les qualifications assurés de disputer les phases finales.

Alors pour grimper les échelons et monter de division, c'est toujours très compliqué, surtout dans le contexte belgo-belge et une génération, talentueuse certes, mais très jeune. Raison pour laquelle les 3 victoires engrangées sur cette campagne sont précieuses, à plus d'un titre. Mais l'on ne peut s'empêcher de penser aussi que l'on est passé à côté de la montre en or et que l'on a raté une belle occasion de franchir un cap, mathématique en tous les cas. Car pour ce qui est de franchir un cap, le groupe de Daniel Goethals en a franchi un, c'est sûr.

On s'est rendu la vie facile en Macédoine

Après les coups sur la tête encaissés face aux Britanniques, à Worcester et à Anvers après prolongation, la réaction a été belle, pour l'honneur, certes, mais cela va au-delà.

"Que ce soit avec ou sans moi, ce groupe doit se servir de ces rencontres gagnées et de l'expérience accumulée pour avancer lors des prochaines campagnes", a soulginé Daniel Goethals à l'issue de la victoire en Macédoine, avec une seconde fois plus de 90 points marqués (58-95). "En Macédoine, on s'est facilité la tâche, parce qu'on a très bien commencé le match. On s'est rendu la vie facile. L'objectif était alors de un, gagner, deux, de ne pas se blesser, trois de terminer sur une bonne note. Je crois que ce fut le cas, avec une participation de tout le monde et je pense que tout le monde s'est fait plaisir aussi."

D'un jeune groupe qui progresse à un groupe talentueux qui se qualifie

"Tout le monde est resté concerné, et cela démontre aussi que l'on a construit quelque chose. En Finlande, l'an dernier, contre la Pologne, nous n'avons jamais réussi à les bousculer, on était loin derrière, dans un mode de survie. Sur cette campagne, on a tenu le match avec tout le monde, au regard des matches, faire un 6/6 est prétentieux, mais ce n'aurait pas été un scandale. On a regardé tout le monde dans les yeux. Il n'a pas manqué grand-chose. Je me dis qu'avec Emma Meesseman, des filles comme Evelien Callens ou Romina Ciappina en plus, ce groupe peut avoir fière allure. Il faut surtout des filles qui sont prêtes à tout pour porter et défendre le maillot de l'équipe nationale. Elles ont eu ce respect et cet orgueil en terminant, malgré l'élimination, de cette façon. Ce sont elles qui se sont mobilisées, et ce qui s'est passé est important. Il faut que lors de la campagne suivante l'optique soit un peu différente. Il ne peut plus s'agir d'un jeune groupe qui manque d'expérience qui doit progresser, c'est un jeune groupe talentueux qui va gagner des matches et se qualifier."

Travailler les détails dès aujourd'hui

Mais cette frontière entre le "on y était presque" et la qualification est très difficile à franchir et le travail qu'il sous-entend bien plus conséquent que ce que certains pensent. Cela suppose encore plus de professionnalisme dans l'approche de notre équipe nationale, dans sa préparation, bien en amont de la campagne, cela suppose une exigence encore plus élevée et un énorme travail de cohésion au sein des instances dirigeantes. Pour placer le staff et les joueuses dans les meilleures conditions possibles. L'image de notre équipe nationale n'est pas non plus encore suffisamment bonne que pour susciter l'adhésion générale. Cela passe par les succès, bien entendu, mais pour décrocher ces succès, il faut corriger les détails. Et les détails demandent bien plus de travail et d'efforts que la mise en place. Il demande aussi surtout que l'on s'y attache, dès aujourd'hui, au retour de Macédoine ce soir, pas dans six mois...



Jeudi 26 Juin 2014