Point Chaud Sprimont, le vivier liégeois

Point Chaud Sprimont est revenu enchanté de son expérience niçoise où les jeunes Liégeoises ont décroché la médaille d'argent des jeux de la Francophonie pour le compte de la Fédération Wallonie-Bruxelles, battues seulement par la Côte d'Ivoire en finale. Il n'en reste pas moins que l'ossature 2013/2014 de Pierre Cornia reste en chantier, devant encore intégrer, outre Lara Gaspar de retour des Etats-Unis, ses deux nouvelles recrues, et non des moindres, l'Américaine Drey Mingo et l'enfant du pays, Nina Crélot.

“Ce sont deux joueuses importantes, qui vont prendre du temps de jeu”, explique Pierre Cornia. “Drey Mingo était avec nous à Nice, elle a joué juste un scrimmage contre le Cameroun car notre premier match officiel a été annulé, le Liban ayant déclaré forfait. Elle s'est entraînée, mais dans une compétition, les entraînements ne sont bien sûr pas les mêmes que lors d'une véritable préparation. Il y a donc encore beaucoup de travail.” Nina Crélot, venue de Basket Groot Willbroek, était, elle restée au pays de Liège pour raisons professionnelles.

Cela dit, Point Chaud Sprimont aura pleinement profité de l'air méditerranéen pour poser les basesd'une saison qui s'annonce plaçée sous le signe du collectif avec de jeunes liégeoises qui ne demandent qu'à prendre du galon. “J'avais de grosses inquiétudes en commençant la préparation”, reconnaît le coach, liégeois lui aussi. “Je ne dis que je suis tout à fait rassuré aujourd'hui, mais il fallait trouver une alternative au départ de Noémie Mayombo et Erika Davis, soit presque l'essentiel de notre force de frappe offensive la saison dernière. Nos atouts sont désormais le collectif, la mentalité, et l'ambiance qui règne dans l'équipe. Tout ce qui, en fait, m'a bien plus à Nice.”

"Les gens ne se rendent pas toujours compte, mais le niveau était élevé là-bas", reprend Pierre Cornia. "Il y avait les U18 polonais, nous avons joué la Roumanie dont le coach m'a dit que c'était l'équipe nationale B qu'il prépare en vue de 2015. C'est ce premier match qui nous a lancé. Pour le même prix, nous perdons, mais tout est parti de là. Après, nous étions dans la douce euphorie du contexte. Ce que l'on a vécu a été exceptionel. Sur le plan sportif, sur le plan humain, au sein de la délégation wallonne et au niveau des échanges. Nos filles étaient un peu la coqueluche. Et face aux équipes africaines, nous avons gagné en intelligence de jeu, en tactique. Leur défi était physique, au niveau de l'agressivité. Nous sommes un peu redescendus sur terre les 6-7 dernières minutes de la finale contre la Côte d'Ivoire. Maintenant, le championnat belge, c'est encore différent. Moins naïf.”

Les ambitions de Point Chaud Sprimont se situeront au niveau du top 8. “C'est le plus important”, reprend Pierre Cornia. “Ensuite que l'on termine 5, 6, 7 ou 8, cela ne va pas changer grand-chose par rapport à un adversaire du top 4 qui sera forcément hors du lot avec Braine, Namur, Kangoeroes-Boom et Waregem. Et pour le reste, on voit que toutes les autres équipes se sont renforcées. A nous de nous placer. J'espère au fil des semaines arriver à plus d'homogénéité dans notre jeu qui va peut-être un rien plus rapide.”

“C'est évidemment très gai en tant que Liégeois de pouvoir disposer d'un noyau du cru. Sur les 12, nous avons 11 Liégeoises, dont 9 ont moins de 20 ans. Et en comptant les cadettes, j'ai 18 joueuses liégeoises. C'est le fruit d'un tout un travail, de longue haleine et je tire un grand coup de chapeau à Christian Grandry (manager général de Sprimont). La récompense de ces longues années, il l'a eu à Nice. Pour lui c'était phénoménal.”

Avec Sint-Katelijne-Waver, Point Chaud Sprimont est cité comme pouvant figurer directement derrière le top 4, Belfius Namur Capitale, Castors Braine, Kangoeroes-Boom et Declercq Stortbeton Waregem.