Play-off - Demi-finales (Game 1) - Déjà poser les jalons de la finale ?

La première demi-finale aura lieu samedi pour une première manche programmée à 20h45 à Boom entre Kangoeroes-Boom et Declercq Stortbeton Waregem. Les Anversoises vivent pour l'heure un parcours tranquille avec deux manches sans soucis face à Spirou Monceau en quarts de finale. Les choses sérieuses commencent seulement pourrait-on dire pour les filles de Sven Van Camp avec tout le respect du aux Moncelloises qu'elles retrouveront d'ailleurs en demi-finales de Coupe de Belgique le 27 avril.

Du côté de Declercq Stortbeton Waregem, les filles de Benny Mertens se sont sorties une fameuse épine hors du pied en quarts de finale en franchissant l'obstacle de Castors Braine et en deux manches qui plus est. "Que l'on se qualifie pour les demi-finales en deux matches, c'est bien entendu une très bonne chose, tant sur le plan physique que mental", confiait Miete Celus. "Et la deuxième manche a même été plus facile que la première, ce qui donne pour le moment à chacune un très bon sentiment". Les Flandriennes s'apprêtent à affronter une solide formation de KaBo, mais elles ont peut-être été libérées d'avoir passer le cap des quarts sans encombres. Elles se présentent certainement dans un rôle d'outsider, et n'auront rien à perdre, surtout samedi soir en déplacement.

"Ne pas jouer de troisième match, nous a permis de déjà pleinement nous concentrer sur Kangoeroes-Boom toute cette semaine", raconte encore l'arrière limbourgeoise de Declercq Stortbeton Waregem. "Ce sera un match difficile, mais tout le monde est persuadé chez nous que nous pouvons faire quelque chose. Leurs points forts résident naturellement dans leur jeu intérieur, je pense, mais pas seulement, leurs shoots à l'extérieur nous ont fait très mal lors de notre précédente confrontation par exemple. Elles peuvent aisément varier leur jeu, mais c'est à nous à trouver la parade, en proposant notamment une défense bien agressive."

Du côté de Kangoeroes-Boom, la confiance est au rendez-vous, la formation anversoise a atteint un haut niveau de jeu et en impose, mais sait aussi que tout reste à faire. "Peu importe si l'on a bien joué jusqu'ici", explique en effet Sofie Hendrickx. "Nous avons effectivement bien progressé depuis le début de saison, et l'on propose de bons matches ces dernières semaines, mais il faut confirmer. Et c'est surtout la forme du jour qui est importante. Nous sommes en play-off, il faut être en forme le jour J. On repart pratiquement de zéro à chaque match."

Fort de ses deux victoires en championnat, Kangoeroes-Boom va tenter de reconduire le jeu qui leur a permis de prendre la mesure des Flandriennes à deux reprises durant la saison. "Un jeu collectif", souligne Sofie Hendrickx qui tourne à plein régime ces dernières semaines. "Ce sera un match serré, tendu. Waregem possède beaucoup de qualités. Mais qui s'expriment de façon peut-être plus individuelles. Notre force est le collectif, je pense. Il faut penser collectif. Contre Waregem, vous voyez dans les stats, beaucoup d'assists. C'est déjà une clé du match. A nous d'essayer de reproduire ce jeu-là. Cela dit, il est toujours difficile de savoir comment Waregem va se présenter. C'est une équipe qui a connu des hauts et des bas au fil des rencontres. Et dans un bon jour, cela peut-être très difficile. Nous avons la chance d'avoir beaucoup d'options avec un large noyau. A nous d'en tirer parti ensemble."

Kangoeroes-Boom s'était imposé à deux reprises en championnat, 79-82 au Treffer et 95-78 à domicile face à Declercq Stortbeton Waregem.

• La deuxième manche est programmé le samedi 6 avril à 20h30 à Waregem, la belle éventuelle, le 10 avril à Boom (20h45).

La seconde demi-finale aura lieu dimanche après-midi (15h00) au Hall O. Henry. Les Namuroises voudront aussi confirmer leurs ambitions. Ce sont les favorites au titre de championnes de Belgique et avec son trio - Sissoko-Wojta-Van Malderen, c'est une fameuse triplette pour Julian Martinez Alman qui a apporté de la stabilité et de la cohésion au sein de la phalange namuroise.

"C'est vrai que l'on a trouvé notre rythme", soutient l'une des clés de ce trio, Laurence Van Malderen. "Il y a bien sûr toujours moyen de progresser, c'est pour ça que nous continuons à travailler dur. Même si nous sommes passés de 7 à 8 entraînements par semaine au lieu de 10, le rythme reste soutenu, mais bien dosé. Nous avons eu dur le premier match chez nous contre SKW en championnat, on ne l'oublie pas. On ne regarde pas ce match comme une référence pour demain, parce nous étions alors dans une période de transition, avec Michel (Bechoux) comme coach intérimaire, notre campagne venait de s'achever en Coupe d'Europe. Mais il faudra se souvenir des erreurs que nous avions commises alors."

C'était en effet une autre époque lorsque les Namuroises ont failli chuter à domicile face à Sint-Katelijne-Waver (76-75). Autre temps, autre jeu, les duels ensuite ont été plus déséquilibrés ensuite. Que ce soit en quarts de finale de la Coupe de Belgique ou lors du retour en championnat, à chaque fois, sur le terrain malinois du TC Heiveld. "Parce que nous avons su déjouer leur agressivité et ne pas tomber dans le jeu de SKW justement", reprend l'intérieure bruxelloise de Namur. "Elles aiment jouer vite, toujours à la limite, à nous de poser notre jeu."

Marcher impose de mettre un pied devant l'autre, aller au titre suppose passer chaque match l'un après l'autre. "Nous ne regardons en effet pas plus qu'un match à la fois", reprend Laurence Van Malderen. "Le premier chez nous est très important. Il faut le gagner. Pour éviter de se mettre la pression là-bas pour le deuxième match. Si par bonheur, on gagne chez nous. On pensera au suivant, en voulant le gagner pour clôturer en deux manches. Mais je le répète, un match à la fois, on se souvient que l'on a gagné avec de la chance chez nous après avoir été mené d'une vingtaine de points."

Du côté de Sint-Katelijne-Waver, l'on remettra le métier à l'ouvrage avec une nouvelle tentative de déstabiliser le géant namurois. La déception était perceptible après le match de Coupe de Belgique. "Nous avons laissé échapper la victoire là-bas par manque de concentration dans les dernières minutes, c'était très dommage", se souvient Freya Mertens. "Les deux autres matches ont été plus difficile face à leurs intérieures. Mais nous avions eu cependant de bons moments quand nous avons joué agressifs. C'est la clé du match je pense: mettre beaucoup de pression sur leurs pivots pour qu'elles aient moins d'espace, mais il faut aussi éviter les fautes."

Belfius Namur Capitale part grandissime favori dans cette demi-finales, mais cela ne veut pas dire pour cela que SKW ne va pas vendre chèrement sa peau. Logique. "Nous allons essayer de mettre beaucoup d'enthousiasme et d'énergie dans notre jeu", confirme encore l'ailière limbourgeoise du club malinois. Vu notre manque de taille, il faut trouver une solution. L'équipe est en confiance. Eliminer Sprimont en deux manches, c'était évidemment très bon pour la confiance. La manière aussi était au rendez-vous. On a pu jouer notre jeu lors des deux matches. Jusqu'ici, je pense que nous avons pu montrer que notre jeune équipe, avec de jeunes joueuses belges, peut évoluer dans le top du championnat. J'aurais peut-être pu apporter encore un peu plus à titre personnel, mais dans l'ensemble, je suis contente."

Malinoises et Namuroises se sont effectivement rencontrées déjà à 3 reprises cette saison. Avec trois victoires de Belfius Namur Capitale en championnat 76-75 et 62-80, et en Coupe de Belgique en quarts de finale 57-73 à SKW.

• La deuxième manche est prévu le dimanche 7 avril à 16h00 au TC Heiveld à Sint-Katelijne-Waver et la belle éventuelle le 10 avril (20h30) au Hall O. Henry à Namur.