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Mondial-2007 U21

Marjorie Capréaux, un an après

La petite meneuse adore le maillot de l'équipe nationale


Si l’Euro-2005 a permis aux Belges de décrocher un inespéré ticket pour le Mondial, Il aura servi aussi de révélateur pour Marjorie Carpréaux. La petite meneuse boraine a explosé braquant les projecteurs sur son mètre 65 de dynamite. Après avoir effectué ses classes à Quievrain, puis Quaregnon et un passage au Novia Namur en 2003 qui marquait son entrée en division I, Marjorie Carpréaux apprenait ensuite à cirer le banc deux saisons plus tard à Dexia Namur. C’est dire si elle avait soif de jouer et à cœur de prouver sa valeur. Il a eu aussi alors chez elle, ce petit quelque chose en plus qui a fait la différence, ce petit détail aussi de son entente avec Arvid Diels, son coach. Au vu des deux caractères fougeux et tempêtueux en présence, ce n’était pas gagné. Ce n’est toujours pas gagné d’ailleurs. Mais si la meneuse hennuyère comprend qu’elle doit mettre de l’eau dans son vin et adoucir un caractère bien trempé, respecté d’autant son coach, elle pourrait encore détonner sur le sol moscovite.



Marjorie Capréaux, un an après
Marjorie Capréaux, un an après
Il faut que cela se passe comme à Sopron», essaie de se persuader Marjorie Carpréaux, « on en a encore beaucoup discuté, (ndlr : après un chaud week-end à Loverval contre la Grèce lors de l’avant-dernier stage, genre pêtage de plombs complet. I[« Je sais que je dois respect-communication-entente, ce sont les mots-clés]i”
Dans la foulée de son brilliant Euro, son entrée chez les dames s’est faite par la grande porte. Bluffant tout son monde, elle en ressort 3-ème marqueuse belge derrière Ann Wauters et Kathy Wambe. Mais la meneuse boraine, de par son jeu, possède autant de sympathisants que de détracteurs. Capable de subjuguer la foule et de faire se lever le public d’un geste fou, insensé,… comme de manquer ce lay-up à deux secondes de la fin tentant un bobcuzzi alors qu’un simple layup suffisait au bonheur des siens. B[Marjorie Carpréaux]b, c’est ça. On aime ou on n’aime pas. Un tempérament de feu, une prise de risque maximale, et un caractère bien trempé forgé au fil d’un parcours ou peu de choses lui auront été épargnées. Sur le terrain, comme dans la vie, c’est marche ou crève. Mais une fois à terre, elle a appris qu’elle devait se relever. Toujours. Avec l’aide de ses plus proches. C’est peut-être aussi l’une des raisons qui l’ont poussé à risquer une nouvelle saison à Dexia Namur. “Mon papa et ma maman pourront ainsi me voir encore jouer au mois encore un an”, dévoilant une certaine sensibilité. “Et puis je ne voulais pas partir comme cela. J’ai été très déçue, c’est vrai. J’ai du mordre sur ma chique.

On représente la Belgique, cela nous donne des responsabilités

Photo: FIBAEurope/Viktor Rebay
Photo: FIBAEurope/Viktor Rebay
Prise au piège entre un coach, par ailleurs cohérent, lui, de bout en bout puisqu’il ne souhaitait pas garder une joueuse du profil de Marjorie Carpréaux dans son noyau et un président namurois soucieux de sauvegarder une présence belge dans son équipe qu’elle quelle soit concédant à son coach d’amener Parau. Carpréaux passait ainsi 3e meneuse et devait ronger son frein sur le banc la plupart du temps sans beaucoup de considération, y compris présidentielle. La soupape explosait à Boom lui valant une exclusion puis suspension d’un mois avec sursis de deux ans. Mais Carpréaux est prête à tout pour s’imposer. "Le président et l’assistant ont tout fait pour que je reste", reconnaît Marjorie Carpréaux qui s’est laissé convaincre, heureuse aussi de pouvoir compter sur son agent.

Pour l’heure , Marjorie Carpréaux se concentre uniquement sur son Mondial U21, puis son Euro U20 et va tout faire ensuite pour mériter sa place dans le noyau A pour l’Euro de Chieti. Capitaine des Espoirs, elle sait que son jeu doit se complèter par un travail défensif. “I[Je ne veux pas]i” avoue-t-elle tout de go, ”mais je sais que je dois défendre”. Elle doit se faire violence. C’est sûr. Et limiter les déchêts dans son jeu à risques. La force d’une équipe, c’est son enthousiasme, sa solidarité. La force des ‘petites’ équipes, c’est aussi mettre sa qualité au service du groupe. C’est aussi accepter d’abattre sa part de “sale” besogne. A ce prix seulement, David peut vaincre Goliath.

I["On est super motivées. Ce n’est pas 50 fois que l’on aura l’occasion de disputer un Mondial]i", revient Carpréaux au moment d’évoquer un rendez-vous unique peut-être dans une carrière. I["C’est le rêve de tout sportif dans n’importe quel sport de disputer la plus haute compétition. Maintenant, on ne va pas se contenter d’y être juste présent. On veut donner le maximum pour faire le mieux possible. Non seulement pour ne pas être ridiculisée, mais pour démontrer ce que l’on vaut. On a rien à perdre. Il faut être conscientes aussi que l’on représente la Belgique. Cela nous donne une responsabilité. On ne peut en aucun cas l’oublier. Le premier match sera très important. Si on gagne, cela peut servir de déclic – comme contre l’Allemagne lors du premier match de l’Euro. Si on perd, il faudra travailler encore plus. Mais ce qui est bien, c’est que l’on regarde toutes dans la même direction]i"



Mercredi 27 Juin 2007