Basketfeminin.com
Accueil
Envoyer à un ami
Partager
Magazine

Lieselot Malfait, made in USA

La capitaine des Espoirs belges entament un cycle de 4 ans à Purdue


Elles ne sont pas très nombreuses à avoir franchi l'Atlantique pour concilier études et basket aux Etats-Unis. Lieselot Malfait s'est rajoutée cette saison à la liste. La capitaine des Espoirs belges a qualifié la Belgique pour les championnats du monde avant de s'offrir un grand saut dans l'Indiana, Purdue University. L'intérieure anversoise, 19 ans, 1m90, a quitté BBC Boom pour évoluer en Collège US. Entretien avec Basketfeminin.com.



Le grand saut

Lieselot Malfait, made in USA
Lieselot avoue avoir longtemps hésité avant de franchir le pas. Il n'aura pas fallu longtemps pour que ses doutes se dissipent. "J'étais certaine de ce que cela pouvait m'apporter sur le plan du basket et que ce serait une fantastique expérience, mais était-ce vraiment le bon choix?", explique l'Anversoise de Laarne. "C'était un saut dans l'inconnu et cela peut se voir de deux manières. Je suis très heureuse d'être si bien tombée. L'équipe, les coaches, l'école, l'accueil a été super." Après 5 mois passés aux Etats-Unis, Lieselot Malfait - elle a déjà reçu la visite de Evva Comans - se sent presque comme un poisson dans l'eau, même si le premier mois a été difficile. Après 7 journées de compétition, Indiana Purdue compte 2 victoires pour 5 défaites, mais l'heureuse surprise de Liesolot aura été de se voir accorder une vingtaine de minutes.

Le basket féminin n'est pas oublié ici

"C'est scandaleux en Belgique de voir le peu d'intérêt pour le basket féminin ! Bien sûr ici, l'attention est plus importante pour les hommes, mais les femmes ne sont pas oubliées. Contre Indiana, il y avait 1.600 spectateurs ! Nous recevons des équipements, des chaussures, nous avons toujours à manger avant et après le match et bien d'autres choses encore... Nous sommes vraiment gâtées par rapport à ce que je connais en Belgique."

Fière de l'équipe Espoirs en tant que capitaine

Lieselot Malfait, made in USA
"Très honnêtement, je pensais d'abord que je n'allais pas jouer. Mais je commence presque à chaque fois et je joue en moyenne 20 minutes par match, même si je suis vite en problème de faute et que je dois regagner le banc. Les coaches ont mis la pression pour que les intérieures apportent leur quota de points, parce que ce sont les ailières et les meneuses qui scoraient le plus souvent. Mais je ne suis pas une joueuse comme ça. Je mets en moyenne 6 pts par match, mais ma défense, le rebond et le placement sont surtout mes points forts." Les coaches apprécient aussi sa mentalité et ses qualités de travailleuse. Tout ce qui a tant contribué à l'Equipe Espoirs à décrocher une incroyable 5-ème place à l'Euro des moins de 20 ans en juillet dernier à Sopron (Hongrie). Avec au bout, cette historique qualification pour le Mondial des moins de 21 ans à Moscou (Russie).

"En tant que capitaine, je suis incroyablement fière de ce que l'équipe a fait à l'Euro. C'est une super expérience qui me marquera toujours. Et surtout, parce que nous sommes la première équipe belge à se qualifier pour un championnat du monde. J'espère que nous pourrons garder le même groupe pour aller à Moscou. C'est ce groupe là qui s'est qualifié et qui a travaillé pour mériter cette récompense. Même si, d'un autre côté, il y a derrière le championant d'Europe U20 et peut-être que c'est une occasion d'intégrer de plus jeunes joueuses. Je suis partante de toute façon. Vous savez, depuis que j'ai l'âge de 14 ans, je suis en sélections nationales et lors de chaque vacance, nous allons en stage ou en compétition. Alors oui, c'est une grande partie de ma vie et je suis chaque fois impatiente d'y retourner."

Lieselot Malfait, made in USA
Arvid Diels pourra compter sur une Lieselot Malfait Made in USA pour le rendez-vous mondial. D'ici là, l'intérieure de l'équipe nationale aura profité pleinement de son expérience à Purdue. "ça veut dire quoi ? ça veut dire 6 entraînements de 3 heures par semaine, plus de la musculation 2 fois par semaine. C'est toujours intense. La semaine dernière par exemple, ce fut entraînement samedi de 10h à 13h, puis départ pour l'Illinois, où nous avons eu entraînement le soir. Match le dimanche à midi. Retour le soir. Mardi, entraînement de 10 à 12h30. Mercredi, de nouveau, on se déplace dans l'IOWA. Pour trois jours. Et samedi prochain, nous jouons chez nous contre Marygrave (à 13 heures). Cela n'arrête pas, d'autant qu'il y a les cours. Et de ce côté là aussi, cela va mieux que prévu. Les profs sont très compréhensifs et si j'ai eu dur au début, ils savent bien que l'anglais n'est pas ma langue maternel et m'offrent beaucoup de soutien. C'est incroyable. Les deux premiers mois ont vraiment été éprouvants. Ce furent deux mois de préparation physique. Un dur travail trois fois par semaine. Rien à voir avec ce que l'on nous propose en Belgique. Un exemple ? On doit faire 15 suicides (les intérieures doivent faire 1 suicide en 34 secondes) et ensuite on doit courir 1 mile dans un temps donné, avec l'obligation ensuite d'améliorer son temps à chaque fois. A côté du physique, il y a ces trois entraînements par semaine. J'ai déjà appris énormément et j'ai pu m'adapter au basket américain."

Les stats de Lieselot Malfait

Results Pts 2pts 3pts LF Rbds Mn
c Toledo L 66-55 0 0/4 0/0 0/0 9 25mn
à Kennesaw State W 74-77 0 0/0 0/0 0/1 4 12mn
à UNC Asheville L 73-69 ap.prol. 0 0/1 0/0 0/4 5 17mn
à Ball State L 73-62 6 3/5 0/0 0/2 5 22mn
c Central Michigan L 70-56 6 2/6 0/1 2/3 4 23mn
à IUPUI W 59-50 2 1/3 0/0 0/2 2r 12mn
à Illinois L 74-47 0 0/3 0/0 0/0 2 20mn

Les différences avec le basket en Belgique

Lieselot Malfait, made in USA
"C'est plus tactique. Les deux assistants filment les matches, prennent des notes sur les joueuses adverses et lors des deux entraînements avant le match, tout est basé sur l'équipe adverse. Avec 3 entraînements par semaine en Belgique, il n'y a pas assez de temps pour préparer le match en détail. La veille du match, c'est séance video où tout le jeu de l'adversaire est décortiqué. Sur les terrains, les règles sont un peu différentes. Ce sont encore deux mi-temps de 20mn et la règle des 30 secondes. Les coaches ont le temps aussi de corriger chaque joueuse individuellement et après les séances collectives, on peut travailler ses points forts avec l'un des coaches."

Le site de Purdue où il est possible de suivre les rencontres en direct en radio

Pour suivre les impressions de Lieselot sur son blog



Lundi 18 Décembre 2006