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Magazine

Le basket féminin belge à un tournant

2006, année de grandes décisions


Le basket féminin belge est à un tournant de son histoire. D'une part, les négociations avec le futur coach national appelé à mener les Lionnes vers l'Euro-2007 dans un premier temps sont entrées dans une phase décisive. D'autre part, l'occasion est belle aussi de suivre la mouvance pour donner au championnat national une allure plus professionnelle et dynamique. Lundi 9 janvier, les clubs se retrouveront en réunion à la Fédération. L'occasion de faire le point.



Le basket féminin belge à un tournant
Lundi 9 janvier à 19 heures, les club de division I dames seront réunis au siège de la Fédération. A l'ordre du jour: "discussion au sujet de la compétition, play-off et divers." Le premier tour se termine le week-end du 12 mars avant une formule répartissant les clubs en trois groupes. Tous les compteurs sont remis à zéro. Un champion sera désigné au terme d'un "best of five". Un seul club sera condamné à la descente. Sûr ? La question n'est pas innocente au vu des saisons précédentes. Elle est d'importance aussi car plusieurs clubs ont annoncé leur intention d'embrigader une joueuse étrangère supplémentaire pour assurer leur maintien. C'est le cas au moins de Tournai (une intérieure française?) et de Sprimont, voire de Herve-Battice (une Allemande de Aix-la-Chapelle?). Demandez un peu à l'Alliance Flémalle il n'y a pas si longtemps ou à Ekeren il y a quelques mois ce qu'ils pensent d'une tirelire cassée pour s'entendre dire ensuite qu'aucun club de D1 ne quitterait l'élite au terme de la saison. Ils ont mis la clé de leur équipe de D1 sous le paillasson...

Qui veut monter ?
Qui en outre accepterait de faire le pas de la R1 ou de la L1 vers l'élite ? Runkster? Willebroek ? Mercurius ? côté néerlandophone, Belleflamme ? Tintigny ? Ganshoren ? côté francophone ? Etant entendu que, suivant les règlements respectifs, le club champion en R1 AWBB ne peut refuser de monter, sauf si l'un des clubs qui le suit au classement le supplée avant le 5 mai. Et, côté VBL, même principe à la différence près que, sans club montant, le club descendant de D1 pourrait rester parmi l'élite.

Intérêt particulier contre intérêt général

L'intérêt particulier des clubs ne doit pas se confondre avec l'intérêt général du basket féminin. Une élite à 10 clubs est-elle un grand maximum ? Combien de clubs peuvent s'entraîner régulièrement à dix ? Y a-t-il assez de joueuses belges par rapport au nombre de clubs en division I ? Un rapide scanner des roosters cette saison se trouve ci-dessous. Au plus le nombre de clubs en D1 est élevé au plus le niveau qualitatif général ne baisse-t-il pas ? Autant de questions doivent-elles être résolues par les clubs eux-mêmes, raisonnant alors parfois selon leur propre intérêt ou par une poignée de personnes chargées de veiller à l'intérêt général à moyen et long terme du basket féminin belge ? Etant entendu que, pour l'heure le Conseil d'Adminstration de la Fédération, prend les décisions sur base d'un concessus établi par et entre les clubs.

L'Année 2006 est l'année du basket féminin pour la FIBA. Yvan Slangen en a été, pour la Belgique, choisi pour s'en faire le porte-parole et a, déjà, dans ses cartons plus d'une idée pour faire avancer le "schmilblic". Christian Grandry et Stéphane Garaleas avancent dans leur négociation avec le futur coach des Lionnes. Les équipes représentatives nationales de jeunes connaissent leurs coaches. Une ligne verticale ne devrait-elle pas être tirée pour harmoniser et porter un projet à long terme? Dans cet optique, l'organisation de la compétition nationale ne devrait-elle pas être dirigée vers cet objectif de renforcer l'équipe nationale dans une vision à moyen et long terme ?

Rapide autopsie de la D1

On dénombre dans notre championnat, -sauf erreur ou ommission, pardonnez votre humble serviteur-, à la lecture des roosters 2005-2006, 99 joueuses belges, dont 3 joueuses naturalisées (I. Medvedeva, O. Abagalova, W. Sanders) et 20 étrangères. Parmi ces joueuses, 5 blessées ou indisponibles de longue durée (S. Slaviero, K. Logghe, V. Gillon, C. Arts, B. Lhonneux), 1 joueuse en maternité (J. Billet) et 1 suspendue pour 6 mois (S. Dochez). La saison prochaine, des joueuses, belges, (au moins 2 pour l'heure) mettront soit un terme à leur carrière, soit émigreront sous d'autres cieux.

Au rayon des joueuses étrangères, le panel se répartit comme suit: six françaises (5 à Tournai : R. Coumba, S. Anzalone, I. Dupont, A. Vicari, N. Glorieux, 1 à Spirou : R. Kwasny), 3 Polonaises (K.Szymanska-Lara, A. Wielebnwoska, E. Miedzik à Dexia), 1 Russe (N. Khalturina à Dexia), 3 Américaines (R. Brunson à Dexia, N. Ohlde à Dexia, H. Tyler à Waregem), 2 Slovaques (K. Safaritova à Spirou et D. Hazuchova à Sprimont), 1 Croate (M. Batalic à Sprimont), 1 Bélarusse (T. Lavets à Sprimont), 1 Serbo-Monténégrine (T. Popivoda à Boom), 1 Brésilienne (B. Broglio à Spirou), 1 Roumaine (S. Nicolae).

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Est-ce que la solution ne passerait-elle pas par une simplification basique? Un championnat à un tour avec play-off et play-out sur base d'un calendrier ou les clubs joueraient tous les week-end, mais pas en semaine. Au niveau médiatique et compréhension, cela ne peut apporter que des avantages. Les sports dont les règles sont le moins mouvante au fil des ans, sont les plus populaires. C'est une donnée.

2006, année du basket féminin donc, mais que les décisions qui seraient amenées à être prises permettent à 2007, 2008, 2009, 2010,... d'être consacrées aussi années du basket féminin belge ! C'est notre voeux le plus cher pour cette année nouvelle !


Vendredi 6 Janvier 2006