Basketfeminin.com
Accueil
Envoyer à un ami
Partager
EuroCoupe FIBA

Le Novia Munalux s'incline 52-99 contre Barcelone

Battues, mais loin d'être abattues !


Sans surprise, le Novia Munalux Namur s'est incliné 52 à 99 face au Barça mercredi soir au Hall Octave Henri pour sa première rencontre européenne dans le groupe G. La différence de niveau entre les deux formations n'autorisait pas une autre issue, surtout devant le potentiel catalan, mais les Namuroises ont eu le bon goût de ne jamais lâcher le match. En outre, le club du Président Trips a réussi son pari d'offrir une salle pleine et une organisation parfaite pour conférer à la soirée une belle fête pour le basket féminin belge.



Première belle surprise mercredi soir au Hall Octave Henry, malgré l'affiche le lendemain entre Dexia Namur et le CSKA Samara (Rus), la salle affichait complet, l'ambiance était festive et l'organisation parfaite pour la première joute européenne du Novia Munalux Namur. De rencontre, il n'en fut guère question, "c'est simple", résumait Marie-An Caers, "c'est la différence entre une équipe qui s'entraîne trois fois par semaine pour le plaisir et une formation professionnelle dont le basket est le métier. Nous étions barrées en taille, en poids, en vitesse. Cela nous empêchait de faire des choses qu'on a l'habitude de faire, même si on a vu vraiment quelques belles choses chez nous. Nous savions qu'une large défaite était au bout, mais c'est l'écart qui fait un peu mal. Je pense que nous aurions pu être un peu plus aggressive." Si plusieurs filles avaient déjà en effet connu la Coupe d'Europe, d'autres en étaient à leur première expérience et globalement, le Novia Munalux Namur s'est montré impressionné par l'ambiance, par l'adversaire et par la carrure de l'effectif catalan. Elles ont montré trop de respect, c'est le seul regret de la soirée. Mais pour une première, oui bien sûr, les Belges se sont bien battues !

Novia Munalux Namur - UB Barcelone (Esp) 52-99
BOX SCORE
10-25/15-23/10-28/17-23
Novia: 16/46 à 2pts, 5/12 à 3, 5/6 LF, 14 rbds, 25 fautes. Dujeux 1, Dubuc 15 (3x3), Deneil 2, Decors, Ippersiel, Caers 17, Dochez 6, Monbaliu 4, Tirtiaux 7 (1x3), Swaab, Fiasse, Michel
Barça: 37/57 à 2pts, 2/7 à 3, 19/30 LF, 35 rbds, 13 fautes. Tamane 8, Fernandez 14, Petrovic 4, Wecker 11 (1x3), Gallego 4, Musovic 9 (1x3), Perez 2, Pirsic 20, Freixanet 4, Pons 4, Schumacher 19

D'autres photos sur www.novianamur.be

L'autre rencontre du groupe a vu la victoire des Italiennes de Faenza sur les Allemandes de Wasserburg 76 à 61

Martine Dujeux (photo Carlo Picchione/Novia Munalux) était déjà là en 1991 lors de la première rencontre européenne de St-Servais perdue 2 x face à d'autres Espagnoles, Dorna Valence (43-76 et 37-80) en 1991 !
Martine Dujeux (photo Carlo Picchione/Novia Munalux) était déjà là en 1991 lors de la première rencontre européenne de St-Servais perdue 2 x face à d'autres Espagnoles, Dorna Valence (43-76 et 37-80) en 1991 !
Prinsen: 'nous sommes face à la réalité'

"En plus d'une taille imposante" expliquait Didier Prinsen, "elles sont physiquement trois fois plus fortes que nous, elles sont rapides, disposent d'une organisation sans faille. C'est vraiment un tout gros morceau avec Fernandez, la jeune meneuse Serbe, l'intérieure slovène, les deux Américaines... on parle ici du niveau de la WNBA et ça vaut largement une équipe d'Euroligue. Ce qui est positif, c'est qu'on a vu les jeunes être présentes, on a vu qu'on pouvait se frotter à un tel adversaire et j'espère que tout cela sera profitable pour le championnat. Vous savez, le contexte est spécial. Mes filles sont arrivées à 18 h après leur journée de boulot, d'autres plus tard encore. L'écart est grand, mais cela nous fait retomber aussi les pieds sur terre. Nous sommes face à la réalité du niveau européen. Et le point négatif, est que même si nous sommes plus petites, il faut garder l'aggressivité et la motivation nécessaire pour se surpasser. Je ne citerai pas de noms car nous allons analyser cela entre nous en petit comité, mais cela a manqué dans le chef de certaines. Je trouve qu'elles n'ont pas profité de l'occasion pour se mettre en avant. Tout le monde voulait faire le mieux possible, je n'ai aucun doute là-dessus. Cela dit, cela fait partie de l'apprentissage. Et il faut à présent rebondir. Déjà, je l'espère à Waregem samedi en championnat. Et puis il y a ensuite trois déplacements consécutifs en Coupe d'Europe, c'est là que nous allons pouvoir travailler."


Stéphanie Dubuc (photo: Carlo Picchione/Novia Munalux Namur), jusqu'au boutiste
Stéphanie Dubuc (photo: Carlo Picchione/Novia Munalux Namur), jusqu'au boutiste
Jusqu'au bout

Si le Novia Munalux a pu "tenir" à 4 partout avec Dubuc et Caers, deux joueuses à être sortie du lot mercredi soir, Barcelone a filé très rapidement à 5-15 à la 5e et à 10-25 à la 10e grâce à une présence à l'intérieur impressionnante de Kelly Schumacher et Silvia Prisic, d'une régularité de métronome qui plus est. Le Barça, c'est 60 pc de réussite à distance. Certes, l'opposition leur rendait la tâche plus aisée, mais les Catalanes de Silvia Font ont pris la rencontre très au sérieux. La preuve. Les Namuroises qui rendaient près de 20 cm à quatre filles d'1m95 étaient archi-dominées au rebond (14 à 35) et devaient déployer beaucoup d'efforts pour trouver la faille dans la défense catalane. Tirtiaux, puis Dubuc et 9 pts d'affilée de Marie-An Caers permettaient juste de faire de la résistance (25-48). Si Monbaliu puis Caers scorent à la reprise, le troisième quart est le plus difficile avec un 35-76 à la demi-heure sous les coups de l'Américaine Kendra Wecker. Physiquement, le Novia souffre. Et heureusement que le Barça ne met qu'un 19 sur 30 aux lancers. Mais le dernier quart est sans doute celui qui aura permis au Novia d'acquérir un plus au niveau de l'expérience et du caractère. Stéphanie Dubuc s'offre en outre trois bombes et malgré les sorties pour 5 fautes de Fiasse et Tirtiaux, les Namuroises limitent la casse pour fixer les chiffres définitifs avant la centaine: 52 à 99. Didier Prinsen avait depuis longtemps déjà fait tourner l'ensemble de son effectif avec Dochez, Ippersiel, Deneil et Michel.

Marie-An Caers (photo: Carlo Picchione/Novia Munalux Namur), le niveau européen
Marie-An Caers (photo: Carlo Picchione/Novia Munalux Namur), le niveau européen
Caers: 'un plaisir que doivent s'offrir les autres clubs belges'

"C'était vraiment difficile quand vous avez devant vous trois filles de près de 2 mètres qui se dresse face à vous", reconnaissaient en choeur Sophie Tirtiaux et Amélie Fiasse. "On leur a quand même donné trop de seconde chance. Le rebond était pour elle et c'est d'office deux points à l'intérieur. Il faut continuer à travailler et se servir de cette expérience pour avancer." "On doit prendre confiance pour la suite,", renchérissait Marie-An Caers. Et surtout ne pas se décourager. Et ne pas se poser de questions ! Ce n'est que le premier match et il nous attend encore beaucoup de choses. Mais je crois que déjà ce soir tout le monde a appris quelque chose. Ce fut une belle soirée de Coupe d'Europe, cela nous servira énormément et je crois que pour le basket féminin belge, c'est super important de voir les joueuses belges goûter à la Coupe d'Europe et de s'offrir une expérience internationale. Je souhaite cela à d'autres clubs belges !"


Jeudi 9 Novembre 2006