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Euro-2007

Laurent Buffard aurait voulu le grand écart

La Belgique s'impose de 19 points face à la Slovaquie


La Belgique respire. Les filles de Laurent Buffard se sont imposées face à la Slovaquie 77 à 58 mercredi pour son deuxième match de qualification en vue de l'Euro-2007. Un écart de 19 points que le coach français aurait pourtant bien vu plus important avant d'aborder les deux dernières rencontres. Car si les Belges se sont appliquées en effet, suivant la maxime prononcée par Laurent Buffard, à "Prendre un bon départ et cette fois bien contrôler l'arrivée. S'arracher en défense, être dur mentalement. Il aura manqué la fin du précepte: "La culture de la gagne impose de vouloir marcher sur l'autre.".



Vendredi en amical, la Belgique reçoit Saarlouis à Courtrai (20h)

Laurent Buffard, le degré d'exigence qu'il fallait
Laurent Buffard, le degré d'exigence qu'il fallait
Laurent Buffard, le degré d'exigence qu'il fallait
Laurent Buffard, le degré d'exigence qu'il fallait
"Avant la rencontre, nous étions derniers du groupe, après, nous sommes premiers !", Laurent Buffard entamait sa conférence de presse d'après-match par une belle "Vandereycken" et affichait aussi quelque part sa satisfaction d'avoir empoché les deux points et d'avoir mis 19 points entre son équipe et la Slovaquie. "Mais à la fois, je ne suis pas content. Vous allez dire que je ne suis jamais content, mais c'est mon job,, poursuivait aussitôt le mentor des Belges. "Nous aurions pu accroître beaucoup plus cet écart. Il a manqué d'intensité durant les 40 minutes. Je sais qu'il est difficile de continuer à appuyer sur le champignon alors que l'on mène de 20 points. mais nous aurions dû le faire. Ce groupe risque de se jouer à l'average et dans cette optique-là tous les paniers sont importants." Et Laurent Buffard de regretter le dernier ballon du match, perdu par la Belgique profitant aux Slovaques. "Oui, je sais, quand l'écart est grand, gagner de 21 ou de 19 points, et alors ? Eh bien, non, ce panier pourrait coûter très cher au décompte final. C'est d'ailleurs la même scénario qu'en Lettonie." Les forts en calcul pourraient en effet se réjouir à moins que la Belgique ne s'impose à la fois face à la Lettonie mercredi et en Slovaquie, samedi 23 septembre pour mettre tout le monde d'accord.

Une motivation supplémentaire

De Mondt voulait convaincre son coach
De Mondt voulait convaincre son coach
Mercredi tout le monde était d'accord qu'il y avait quelque chose en plus par rapport à l'entrée manquée en Lettonie. "On a vu une autre équipe, reconnaissait Ann Wauters, auteur d'un double-double, 21pts, 10 rbds. "Nous étions très motivées, très concentrées. Nous n'avions pas le choix. Il fallait le faire. Nous l'avons démontré sur le terrain. Dommage effectivement qu'il y a parfois eu un peu de nonchalance en deuxième mi-temps. Le début de match était très bien. Avec une grosse envie de jouer. On ne peut pas se permettre le moindre faux pas à domicile. On s'st appliquée e ndéfense, avec un bien meilleur jeu collectif."

Un collectif auquel s'est ajouté Anke De Mondt, qui faisait partie des ailières tant montrées du doigt dans la défaite en Lettonie. Avec 16pts (1/5 à 2pts, 4/8 à 3pts, 6 rbds, 3 assists), l'ailère de Burgos a surtout démontré toute son envie de refaire surface. "C'est sûr que les critiques ne sont jamais agréables. Maintenant, cela fait partie du jeu. La motivation était double. A la maison, on doit tout donner et je voulais démontrer ce que je pouvais faire. Que mon match en Lettonie ne reflètait pas mon niveau du jeu. Je pense y être arrivée." Anke De Mondt sait que la vérité d'un jour n'est pas forcément celle du lendemain, n'établissant aucun plan sur la comète. "Ce n'est qu'un match. A présent, c'est la Lettonie. Il faut se concentrer là-dessus avant de penser à l'Euro-2007 et encore plus loin aux jeux Olympiques. Le chemin est encore tellement long. Prenons match par match."

La Belgique est en course, le plus dur reste à faire

Photo: François Walschaerts/AFP/Getty Images
Photo: François Walschaerts/AFP/Getty Images
Et l'objectif suivant se nomme Lettonie. Les Lettones, victorieuses de 4 pts face à la Belgique et battues d'un point en Slovaquie, vont défendre chèrement leur peau mercredi prochain à Courtrai, que l'on espère mieux garni que face aux Slovaques (où les organisateurs ont affirmé avoir enregistré 1.637 entrées payantes). Auparavant, la Lettonie reçoit la Slovaquie samedi à Riga. De quoi éclaircir un peu le tableau. Il y aura ensuite le déplacement belge à Kosice, où Laurent Buffard s'attend à une chaude réception. "Jouer la Slovaquie chez elle n'est jamais facile. Il y a trois joueuses majeures chez elle, vous l'avez vu aujourd'hui (mercredi): Zuzana Zirkova, Alena Kovacova et Ivana Jalcova. Elles ont rapidement eu des fautes. Mais regardez aussi leurs stats. Zirkova met 17 pts, mais avec un pourcentage de 30 % à distance (5/9 à 2pts, mais 1/6 à 3pts) et Kovacova shootent à du 25% (3/12 à 2pts - 12 pts)." Sous-entendu, si ces filles-là connaissent de la réussite, cela peut faire très mal.

En parlant de stats, les 24 assists belges sont significatifs du collectif (dont 9 pour Kathy Wambe), le rebond fut à l'avantage des Belges (39 à 30). Seul bémol, déjà vu en Lettonie, les lancers-francs. Si les Slovaques ont mis 18 de leurs 20 lancers (90 %), la Belgique a planté 10 lancers sur 18: huit lancers donc manqués (dont 6 pour ... Kathy Wambe). Si la capitaine belge pouvait corriger dans cet exercice, pas grand-chose ne pourrait encore lui être reprochée. Mercredi, la meneuse tournaisienne a affiché beaucoup de maturité pour gérer une partie qu'elle a dynamité au même titre qu'Ann Wauters, Irina Medvedeva ou Anke De Mondt. Tout cela demande confirmation contre la Lettonie.


Jeudi 14 Septembre 2006