Kathy Wambe - Un moral tout neuf

"Je me sens vraiment bien", nous a-t-elle confiée d'emblée. "Je reviens à mon top. Ce fut du genre dur, dur, mais j'y arrive. Physiquement, ce fut dur à rattraper." Tracassée par son genou puis par sa cheville, la meneuse de Villeneuve d'Ascq est passée sur la table d'opération pour règler le problème. "J'ai du ensuite entamer ma revalidation et me refaire un moral. J'en ai bavé avec Abdou (N'Diaye, son coach à Villeneuve). Il ne me lâchait pas d'une semelle avant, pendant, après les entraînements, en match. Il ne me pardonnait rien et ne laissait rien passer. Je n'ai pas beaucoup joué la première année avec lui forcément. C'est quelqu'un de très exigeant. Et puis je changeais de coach pratiquement pour la première fois ayant eu Marc Silvert à Namur puis à Villeneuve. Je n'avais jamais connu cela. Mais j'en ressors plus forte, surtout mentalement. Je vois que cela évolue. Lui aussi. Il me laisse ainsi plus d'initiative et la confiance est là."

Toujours en course pour la Coupe de France où Villeneuve d'Ascq ira à Montpellier pour les quarts de finale, les Nordistes se situent aux portes du top 4 en France. "Ce qui correspond à nos attentes du début de saison", décortique Kathy Wambe qui affiche une moyenne de 11,4 pts et 2,3 rbds en championnat. "En sachant que les objectifs avaient été revus à la hausse. Face à des équipes comme Bourges, Valenciennes et Mondeville, nous sommes un cran en-dessous. Il nous manque des rotations, de profondeur dans le banc et physiquement, il nous manque un grand format à l'intérieur." Que la blessure aux ligaments du genou de l'Américaine Tatum Brown, jeudi à l'entraînement ne va rien arranger. Il nous reste six matches dont un à Bourges. Tous les autres matches sont à notre portée, mais nous n'avons plus droit à un faux pas."

Tout le monde connaît les qualités et les caractéristiques de cette meneuse d'1m72, mais Kathy Wambe a complèté son jeu et surtout s'est forgé une nouvelle force mentale qui l'a pousse à relever les défis sans appréhension. L'équipe nationale belge et la WNBA en font partie.

"Je ne veux pas rester sur un échec en WNBA. Que ce soit cet été ou l'été prochain, je veux retenter le coup après l'épisode de Detroit. Même si je ne suis pas reprise après les camps, je veux retenter l'expérience et aller au bout de ce que l'on me permet de faire. Pour ce qui est de l'équipe nationale, bien entendu que je suis partante. Il y a encore quelques affaires à règler avec les dirigeants, mais l'arrivée de Laurent Buffard est un plus, c'est clair. Je ne le connais pas personnellement, mais nous avons déjà eu l'occasion d'en discuter et puis je le côtoie dans le championnat de France. Il ne peut que nous apporter énormément. C'est quelqu'un de très bien."

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