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Championnat

Jurgen Van Meerbeeck, coach de Dexia Namur


Dexia Namur sera entraîné la saison prochaine par Jurgen Van Meerbeeck, 44 ans. L'ex-international belge aura en charge pour la première fois une formation féminine et guidera l'équipe namuroise en Euroligue. Après une carrière de joueur qui l'a vu évoluer au Brussels, à Charleroi, Ostende et Mons-Hainaut, cet Anversois d'origine et Bruxellois d'adoption avait entamé une carrière d'assistant-coach à Mons-Hainaut, puis, comme coach principal toujours dans le club montois, puis à Vilvorde (2005-2006) et à Colfontaine en début de saison dernière.



Brillant joueur, Jurgen Van Meerbeeck, 2m04, a joué 436 matches en Division I, 120 rencontres de Coupe d'Europe et a été 40 fois international. Double vainqueur de la Coupe de Belgique avec le Maccabi, il a aussi été 2 fois meilleur marqueur de la Division I.

Une fois remisée les baskets, cet Anverois d'origine - qui a transité par Monceau, le Maccabi, Spirou Charleroi une saison, Ostende, le Brussels et Mons-Hainaut - a embrassé la carrière de coach. Après 8 saisons comme assistant à Mons-Hainaut, Jurgen Van Meerbeeck est installé comme principal avec à la clé une brillante remontée au classement puisqu'il porte Mons-Hainaut à la 3-ème place. Très déçu de ne pas avoir reçu la confiance de la direction montoise pour poursuivre son oeuvre, il prend en main les destinées de Vilvorde (2005-2006), puis de Colfontaine la saison passée jusqu'en janvier dernier lorsqu'il dut céda sa place à Patrick Verdun. Il s'agira de la première expérience à la tête d'une formation féminine pour ce coach spécialisé aussi en préparation physique.

Pas tout à fait dans l'inconnu

I["Ce n’est pas tout à fait ma première expérience dans le basket féminin", ]i corrige Jurgen Van Meerbeck. "Mon épouse a joué longtemps en division I avec le Logis, et lorsque le Logis était en division III, j’étais encore joueur, mais j’ai accepté d’assurer une pige comme entraîneur. Cela dit, le basket reste le basket. Avec un ballon et le même objectif. Maintenant, ce sont des filles. C’est la seule différence. Mais ce sont des professionnelles et seront concentrées à 100 % sur leur boulot. C’est peut-être moins spectaculaire que le basket masculin, mais j’ai eu l’occasion de voir quelques matches d’Euroligue, c’est du très bon basket. C’est du haut niveau."

Le passage de cet Anversois d’origine installé à Bruxelles vers le basket féminin ne va bien sûr de pair qu’avec l’Euroligue, "la plus prestigieuse compétition européenne, aucun club masculin ne joue en Euroligue. J’ai accepté le challenge féminin parce qu’il s’agit d’un club professionnel qui évolue en Coupe d’Europe. J’ai eu d’autres propositions, notamment en division II allemande avec Weissefeld. Une fois que j’ai signé avec Dexia Namur, Bree est venu me demander. Mais c’était clair dans ma tête. Cela fait un moment que je réfléchissais à la proposition."

La meilleure soupe

Pour sa quatrième saison en Euroligue, Dexia Namur veut enfin pouvoir passer le cap des 8-èmes de finale. Le président namurois a reconnu lui-même qu’il ne s’était pas plu l’an dernier. Son coach, non plus, qui n’a plus voulu poursuivre l’expérience dans un club qui doit raboter son budget de 150.000 euros, enregistrer les départs de Nele Deyaert, Annemarie Parau, Floriane Herrscher et qui doit renouveler son duo d’Américaines. Un duo qui ne sera disponible, la saison prochaine, que pour les quatre mois de l’Euroligue. L’effectif 2007-2008 sera ainsi formé sur la base polonaise formée par Krystyna Szymanska-Lara et Elzbieta Miedzik, alors que le retour d’Anna Wielebnowska s’est chuchoté un moment dans les travées du Hall Octave Henry. Côté belge, Oksana Agabalova conserve sa place dans le noyau namurois. B[Marjorie Carpréaux]b et Romina Ciappina poursuivent aussi au sein d’un groupe qui doit encore accueillir les Américaines, une ailière européenne et une intérieure allemande.

I["L’équipe me plaît car elle fait un mix entre jeunesse et expérience. A commencer par la distribution. Krystyna a une énorme expérience et sera la patronne. Marjorie a un énorme potentiel et n’a malheureusement pas pu l’exprimer la saison passée. J’espère pouvoir encore la faire progresser et elle doit apprendre à devenir la patronne. On n’a pas vu beaucoup non plus Elzbieta, mais c’est une remarquable shooteuse à 3 pts. Romina Ciappina n’a pas pu non plus s’exprimer en raison de ses blessures. C’est donc la meilleure soupe, des jeunes et de l’expérience]i".

Un basket de transition, rapide, offensif

I["Au niveau de quelques principes, je veux un basket de transition rapide. Je veux des filles qui savent courir vite. Je voudrais aussi que l’équipe acquière plus de centimètres que la saison dernière et redescendre un peu l’âge de l’équipe. Il faut que nous pratiquions un jeu offensif et rapide. Ensuite, nous verrons où nous serrons bloqués et nous nous adapterons. Il est clair aussi que je vais opérer un virage à 360 degrés par rapport à la saison dernière. Je veux montrer qu’il n’est pas besoin d’avoir fait l’unif pour produire un beau basket. Une meneuse qui regarde 10 fois son coach en montant le ballon ne saurait pas être créative et être la patronne. Et si nous voulons jouer vite, il nous faut avoir le ballon. Le rebond sera très important et il faut pouvoir compter sur des joueuses de grande taille. La préparation physique est un élément essentiel aussi lorsque tu touches au haut niveau. C’est indispensable.]i"

Ce qu'il a fait, ce qu'il veut faire

I["J’ai vu 2 matches la saison précédente et 3-4 matches cette saison. J’ai demandé les cassettes des rencontres d’Euroligue des 4 dernières années et j’irai vendredi à Valenciennes pour la finale du championnat de France. Je veux tout éplucher et ne rien laisser au hasard. Il faut travailler de façon professionnelle et je veux donner le meilleur de moi-même pour apporter quelque chose en plus.]i"

"A Vilvorde malheureusement, on ne nous a pas dit la vérité au départ. Les problèmes étaient là depuis un petit temps et le club a du mettre la clé sous le paillasson. A Colfontaine, j’étais conscient d’avoir un super groupe qui pouvait jouer les play-off. Mais le Président a voulu faire à sa sauce et que je fasse comme lui. Je suis parti en janvier en dénonçant certains principes. La suite m’a donné raison, ce fut un fiasco et maintenant Colfontaine doit arrêter."


Mercredi 16 Mai 2007