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Belgian Player and Rookie of the Year

Jana Raman: 'un grand honneur'

The Rookie of the Year 2008 est entrée dans la cour des grands


Depuis un an, Jana Raman vit un véritable conte de fée. Il y a moins de 12 mois, la jeune ailière gantoise s'envolait pour Moscou pour y disputer le championnat du monde des moins de 21 ans avec la Belgique. Revenue de Russie avec une 5-ème place en poche et après y avoir démontré un culot monstre, Jana Raman s'engageait avec les U16 pour endosser ensuite le maillot de St-Katelijne Waver qu'elle portait pour la première saison en provenance de Laarne d'où elle est originaire. Considérée comme l'un des plus belles promesses du basket féminin belge, Jana Raman a confirmé cette saison tout le bien bien que l'on pensait d'elle. Reste, surtout, à ne pas se brûler les ailes.



Jana Raman: 'un grand honneur'
Elle a fêté ses 17 ans le 15 février et n'en revient toujours pas. "Jamais auparavant avant je n'aurais osé seulement rêver entrer en ligne de compte pour ce referendum. Déjà quand je me suis vue dans les trois nominées, j'étais déjà très contente et je ne me sentais plus. C'était déjà un grand honneur. De là, à être récompensée... je suis tout simplement euphorique de recevoir ce titre que je trouve très important. Avoir été choisie par les autres joueuses de D1 et les coaches a pour moi une très grande valeur. Je me sens maintenant vraiment acceptée au sein du basket féminin belge. Et je veux vraiment remercier tous ceux qui ont voté pour moi."

Une saison fantastique

Un Mondial Espoirs inoubliable
Un Mondial Espoirs inoubliable
Et Jana Raman y est entrée par la grande porte, dans le giron du basket féminin belge. Cette ailière d'un mètre 86 (qui devrait encore grandir de quelques centimètres) dont la longueur des bras n'en finit plus, a certes encore une énorme marge de progression devant elle, mais elle a déjà énormément progressé cette saison qu'elle a ponctué, notamment, par une prestation remarquable en finale de la Coupe de Belgique, peut-être surtout dans l'esprit.

"Tout a été si vite, je n'oublierai jamais cette saison", savoure les yeux brillants de cette jeune gantoise. "J'ai bénéficié de certaines circonstances (blessures, absences, ...) pour pouvoir aller au Mondial alors que je n'avais que 16 ans. C'était exceptionnel, je m'en rends bien compte. D'autant plus que le groupe et le staff ont été fantastiques et m'ont d'emblée intégrée dans l'équipe. J'espère vraiment encore avoir l'occasion de tout faire pour voir notre pays disputer encore une telle compétition. Puis, à St-Katelijne, j'ai là aussi pu profiter de blessures d'autres joueuses et j'ai reçu ma chance, même plus qu'une chance, de jouer en D1. Ce n'est vraiment pas évident vous savez pour une fille de 16 ans de passer directement de la L2 à la D1. Et pour moi, cette saison fut vraiment fantastique. Je m'attendais plutôt à apprendre sur le banc durant le premier banc et à jouer quelques minutes ensuite. Il n'a pas manqué grand-chose pour que nous puissions atteindre les play-off et de même qu'en finale de Coupe, c'est passé tout près. Je crois qu'il a manqué un peu de réussite et la saison a été marquée aussi par quelques blessures et absences."

Je sais que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre

Jana Raman à l'oeuvre à SKW (photo: D. Dumoulin)
Jana Raman à l'oeuvre à SKW (photo: D. Dumoulin)
Jana Raman a effectué toutes ses classes à Laarne où elle évolue depuis l'âge de 7 ans. Intégrant l'équipe première la saison dernière pour aider le Sparta Laarne à monter en L1, cela fait aussi trois ans que l'ailière de SKW a intégré le Topsport de la VBL.

"Je sais que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et beaucoup d'entraînements à suivre. Je fais des études scientifiques, mais il est clair que je voudrais essayer d'aller le plus haut possible dans le basket. Je n'ai pas encore vraiment pensé à mon avenir. J'essaye d'apprendre le plus possible et j'ai encore largement le temps d'y penser. Il y a bien une université aux Etats-Unis, Colorado State University, qui a pris contact, mais je ne sais pas. J'aimerais bien jouer en Espagne ou en Italie. Si j'ai un modèle ? Il y a Ann Wauters, mais je ne la connais pas personnellement. J'ai toujours plutôt regardé Sara Leemans. Je dois avouer aussi que je suis impatiente de rencontrer, ma future coéquipière, Marie-An Caers. Ses états de service sont vraiment impressionnants."

Avant de retrouver St-Katelijne Waver la saison prochaine, Jana Raman disputera encore l'Euro chez les jeunes, en moins de 18 ans cette fois, où l'objectif sera de tenter de rejoindre la Division A. Une tâche difficile, mais une mission très importante pour l'ensemble du basket belge. La Belgique compte d'ailleurs beaucoup sur Jana Raman, promise à un plus bel avenir. Reste, surtout, à ne pas brûler les ailes de cette jeune fille qui veut rester les pieds bien au sol, bien consciente de l'importance du travail à effectuer et qui ne rechigne d'ailleurs pas à la tâche.

"Je voudrais vraiment remercier encore tous ceux qui ont voté pour moi. Et si cela a été possible, c'est grâce aussi à beaucoup de gens que je ne peux pas tous nommer mais que je voudrais tous remercier. Mais je voudrais quand même dire un mot pour SKW bien entendu, la VBL et tous les gens du topsport qui s'occupe de nous tous les jours et qui croient en nous, et à mon coach, Arvid Diels. Ce trophée, c'est vraiment un encouragement et une poussée d'adrénaline qui me pousse à continuer encore."


Mercredi 14 Mai 2008