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'Il a appuyé sur le bouton': D. Namur vire son coach !

Benny Mertens n'a pas survécu à la raclée de Samara


Dimanche dernier, le présentateur de Canal C avait ponctué son reportage sur Dexia Namur par une phrase pour le moins sybilline: "Benny Mertens est sur un siège éjectable et le bouton pourrait être activé dès ce soir..." Les rumeurs ont été bon train dès lors. Quelques jours plus tard et un revers 95 à 49 à Samara, "il" a finalement appuyé sur le bouton. Le Président Prior s'est débarrassé de son coach à Samara, a annoncé la télévision namuroise jeudi soir, estimant que "son coach n'avait plus d'emprise suffisante sur son groupe". Son remplaçant n'est autre que l'un de ses assistants, Patrick Delsaux, à qui une seconde chance est offerte après son flop de 2002.



La victoire indispensable face à Szolnok
Les Namuroises devront obligatoirement s'imposer face aux Hongroises de Szolnok mercredi prochain au Hall Octave Henry. En remplaçant son coach à quelques jours de ce rendez-vous, le Président st-servaitois ne prend pas beaucoup de risques. Avec sa formation juniore, Szolnok est en effet difficilement capable de faire le poids à Namur. Ce qui placerait Dexia Namur en 4-ème position au classement général final devant Parme, 5e et Szolnok, 6e, qui, lui, ne sera pas le meilleur sixième, gage aussi d'une qualification pour les huitièmes de finale.


La sortie? C'est par là?
La sortie? C'est par là?
Une balance négative
Nul doute que les filles de Patrick Delsaux auront à coeur de ne pas trébucher. Ni les dirigeants namurois, ni les joueuses, n'auront désormais plus l'excuse de la faiblesse de leur ancien coach désigné depuis bien avant le début de saison comme le bouc-émissaire public idéal et le souffre-douleur irrévérentieux de son Président. Benny Mertens (photo: fibaeurope.com, on aime ou on n'aime pas. Mais force est de reconnaître que le Gantois avait d'une part une équipe de choix à sa disposition, d'autre part, les incessants changements, le temps de préparation extrêmement limité en début de saison, l'arrivée de ses deux Américaines une semaine à peine avant le début de la Coupe d'Europe, le retrait (à Tarbes) de Oksana Agabalova pour maternité, l'intégration obligatoire en quelques jours à peine de Svietlana Volnaya, aussi talentueuse soit-elle, ont fait qu'il n'a jamais été placé dans les conditions idéales. Son tort aura été de n'avoir pas su tirer la quintescence d'un noyau qui n'a plus rien à voir avec une petite équipe belge. Ses victoires à Parme (73-79), contre Tarbes (80-66), face à Novi Sad (76-66), sa bonne prestation à Gdynia (87-75), puis sa victoire à domicile sur les vice-championnes d'Europe polonaises à Namur (78-68), et, surtout, sa défaite, d'un point seulement, face à l'ogre Samara (67-68) au Spiroudôme de Charleroi n'ont pas été suffisant dans la balance face à la gifle reçue à Szolnok (82-53), puis à Novi Sad (75-74) en Serbie-Monténégro en décembre, la claque encaissée à Valenciennes en match amical 107 à 59, et les trois dernières défaites à Tarbes (83-60), contre Parme (83-84) et à Samara (95-49) avec 50 points encaissés chaque fois dès la mi-temps. Ce qui a poussé sans doute le Président Prior à légitimer le licenciement de son coach aura été le dernier quart temps de Dexia Namur contre Parme. A la dérive face aux Italiennes, les St-Servaitoises ont réussi une remontée spectaculaire après ... l'exclusion de Benny Mertens pour échouer finalement d'un point. Une mise au point avait déjà été effectuée à Noël, à lire, le couperet est cette fois tombé entre deux avions à l'aéroport de Moscou par moins 15 degrés... Ambiance fluide glacial!


Titi Delsaux
Titi Delsaux
Le retour de Titi Delsaux
Le nouvel homme fort de Dexia Namur est bien connu. Patrick Delsaux (photo:basketfeminin.com) reprend les rênes après avoir une première fois été coach namurois lors de la saison 2002-2003. En décembre, après une catastrophique défaite à Reims scellant l'élimination au premier tour de la Coupe FIBA, Patrick Delsaux avait démissionné. Aujourd'hui, dans l'ombre de Benny Mertens depuis cette saison, il aura pu accumuler de l'expérience auprès de son "principal" pour recevoir une deuxième chance.

Une 4-ème place pour la première saison
Pour leur première saison en Euroligue, Dexia Namur et Benny Mertens vont - sauf immense catastrophe - terminer à la 4-ème place de leur groupe en Euroligue avec 4 victoires et 8 défaites. Pascal Pisan, le coach de Tarbes avait pronostiqué en début de saison une troisième place du groupe pour les Namuroises. C'est presque le cas. Dexia Namur, avec un peu de chance à Novi Sad, face à Parme et face à Samara, aurait même pu compter trois victoires en plus!

Le scénario catastrophe
Le seul scénario catastrophe qui priverait Dexia Namur d'un 8-ème de finale serait une défaite face à Szolnok. Parme l'a en effet emporté jeudi soir face à Tarbes 86 à 78 et compte désormais 17 points. Si les Namuroises devaient s'incliner face aux Hongroises, elles termineraient à égalité de points avec Szolnok (16pts), mais passeraient 6-ème au classement du groupe s'étant inclinées deux fois face aux Hongroises. Une sixième place qui serait alors loin d'être une garantie pour se qualifier. Seul le meilleur sixième accède en effet aux 8-èmes de finale, et c'est plutôt les Ukrainiennes de Kochazka-Zalk dans le groupe A qui tiennent la corde, avec un meilleur average (-43 pour Kozachka-Zalk et -73 pour Dexia Namur)...


Jeudi 3 Février 2005