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Humeur

Habemus papam ? Sortir de l'impasse et vite !

Chaque jour qui passe est un jour perdu qui réduit d'autant les chances de succès


Et cela fait 35 jours que la Belgique attend son coach pour l’équipe nationale dames. La fumée reste noire et les dommages collatéraux risquent de se payer cash. Il est pourtant grand temps de sortir de l'impasse...



Habemus papam ? Sortir de l'impasse et vite !
Habemus papam ? Sortir de l'impasse et vite !
L’affaire ne semble pourtant pas prête de trouver son épilogue. Comme si cela se jouait au petit jeu du « je te tiens-tu me tiens par la barbichette ». Mais l'affaire ne fait plus rire. Car, on le rappelle, parmi les 4 membres qui doivent désigner le sélectionneur national, il y a deux membres de l’AWBB et deux membres de la VBL. Parmi les deux candidats restants, il y a un coach estampillé AWBB, Daniel Goethals et un coach estampillé VBL, Benny Mertens. Et l’enjeu semble trop important pour que l’une ou l’autre partie « se mette à rigoler » et perde la partie. Et pour l'instant, c'est match nul. Mais vraiment nul !

Au moment où l’AWBB a, de l’aveu même de ses dirigeants, terminé « sa phase de croissance » et mis derrière elle ses « maladies de jeunesse », l’instance francophone voit tout d’un coup l’occasion de prendre le pas sur sa consoeur qui avait jusque là largement l’ascendant pour ce qui concerne le basket féminin de haut niveau. Dans la foulée du plan basket d’André Antoine qui s’étale jusqu’en 2015, prendre la main de l’équipe nationale avec « son » coach, qui plus est mentor de Dexia Namur Capitale, son phare porte-drapeau, c’est une option qu’il ne faut en aucun laisser échapper. Avec les moyens désormais à disposition, l’on imagine mal l’AWBB « craquer » sur le dossier. C’est trop important.

Tout cela va à l'encontre de l'intérêt général du basket féminin !

Du côté de la VBL, l’on n’est pas dupe non plus. On connait les enjeux, déjà que le côté francophone a « très largement profité du travail effectué jusque-là par les écoles topsports de la VBL pour s’arroger des lauriers parfois un peu usurpés », entend-on sussurrer dans le Nord du Pays. La pilule passe mal en effet quand les instances de la Communauté francophone devenue Wallonie-Bruxelles décernent des trophées à des sélections nationales majoritairement composées de néerlandophones. L’on ne parle pas ici de la sélection U16 qui est le premier signe du redressement francophone. Alors, pour faire un raccourci, « le plan Basket » sorti de terre offrant 20.000 euros à chaque club wallon de division I ainsi que la possibilité d'un emploi temps plein, c’est largement grâce au travail fourni au Nord du pays qui estime que ce sont eux, les Flamands, qui ont porté le basket féminin belge au plus haut niveau. Encore une fois, que les Wallons en profitent, cela ne passe décidément pas. Quand on sait en outre, que l’accord passé porterait le sélectionneur national des dames à la tête des U20, bon soit, mais aussi à la tête des Young Cats, l’on comprend que la pilule ne passe décidément pas. Ce projet initié et mis sur pied par la VBL tout d’un coup aux mains des Wallons ? Vous n'y pensez pas ! Il y en a qui l’avalerait drôlement de travers...

On l’a compris, chacun a tout intérêt à rester sur sa position pour ne pas perdre la face. C’est une question de pouvoir et de moyens. Il ne s’agit pas ici d’une querelle simplement communautaire, de langue. Les enjeux sont ailleurs. Il s’agit d’un arrêt sur pause de la situation de notre basket - et de notre pays peut-être aussi - avec deux entités très différentes, au fonctionnement, aux objectifs et à la philosophie diamétralement opposées, situées dans deux Communautés très différentes et autonomes dont elles dépendent en terme de subsides. Bref, c’est de leur survie qu'il s'agit.

Mais ce n’est pas, mais alors pas du tout, l’intérêt du basket féminin belge qui y perd en crédibilité, qui y perd en efficacité et qui voit son avenir, une fois de plus, dangereusement hypothéqué, malgré de belles promesses. Si celles-ci restent mortes, tout cela ne sert à rien. Car de la nomination du sélectionneur national dépend aussi la composition des staffs des sélections de jeunes. Il est grand temps de s’y mettre. Chaque jour qui passe est un jour perdu qui réduit les chances de succès. Il faut être un amateur pour penser qu’il reste largement du temps pour prendre une décision. L’on parle ici de sport au haut niveau. Il faut sortir de l’impasse. Et très vite !


Samedi 7 Janvier 2012