Finale - Game 1: Waregem sous pression

Si Waregem l'a emporté trois fois sur les quatre confrontations entre les deux formations, les circonstances étaient bien différentes entre la première et la deuxième phase. Que ce soit face à Kim Smith d'abord ou Cathrine Kraayevel ensuite, les Flandriennes sont venues à bout des St-Servaitoises lors du premier tour, "mais elles avaient la tête ailleurs, en Euroligue", tempère immédiatement Marc Foucart, le coach de Waregem dont le dernier titre remonte à 1991. "En play-off, nous avons gagné une fois et perdu une fois, mais en jouant très mal à deux reprises. La manière n'y était pas du tout. Notre but sera de limiter les pertes de balle, de produire un jeu plus posé et de ne pas hésiter à faire une passe en plus s'il le faut. Il ne faut pas précipiter le mouvement et agir en prenant les bonnes décisions. C'est le ballon qui doit être sans cesse en mouvement. Dexia Namur nous a gêné d'une part parce qu'elles évoluent à six et je maintiens qu'elles jouent de façon plus libérée. Ensuite, même si Piotrkiewicz et Malashenko imposent leur physique en-dessous et nous font mal, c'est une équipe plus petite en taille et dynamique qui courent partout et nous ennuie. Il y a aussi beaucoup de talents et ces filles sont professionnelles, elles s'entraînent deux fois par jour. Leur expérience à la distribution est un atout."

La finale au meilleur des cinq manches apparaît bien plus ouverte que les années précédentes et la pression est sur les épaules de Waregem samedi. "C'est sûr que nous n'avons pas le choix. Nous devons gagner à domicile. Il n'y a rien à faire d'autre" renchérit Marc Foucart. "Il est difficile de dire si commencer à domicile est un avantage ou pas. Tout dépend du résultat (rires). Il est certain qu'en cas de victoire, Dexia Namur a l'avantage de jouer deux fois à domicile. Jouer alternativement aurait été mieux. Mais c'est valable pour les deux équipes."

Le coach flandrien espère pouvoir récupérer à 100 % Nele Deyaert (dos) et Kamila Oplustilova (malade) pour ce premier duel qui aura déjà fait couler beaucoup d'encre. "Les joueuses me sont apparues nerveuses en début de semaine", a remarqué Marc Foucart. "Au fil des jours, cela va mieux, avec le travail et nous allons encore parler ce soir (vendredi) à la veille du match." Jurgen Van Meerbeeck, qui s'exprime dans la DH, estime lui que moins son équipe jouera de match au mieux ce sera, escomptant donc sur une victoire en terre flandrienne grâce à une solide défense.

C'est le titre de la Dernière Heure les Sports, pour une fois que la presse nationale s'intéresse au basket féminin, l'accent est évidemment mis sur la grosse bourde du programme (en attendant de voir les présentations samedi...): "Les deux finalistes pensaient jouer le premier match à domicile !, s'étonne notre confrère de la Dernière Heure-les-Sports. "Incroyable, surréaliste ! ../.. La fédération, dans un premier temps muette ou incapable de donner une réponse, s'est alors basée sur le dernier règlement existant, celui du championnat 2006/2007 !, le président du club St-Servaitois certifie aussi que l'AWBB avait verbalement confirmé que la première manche se jouerait à Namur. "Cela ne fait pas très sérieux, c'est sûr !" (Lire l'article de la DH

Nos confrères namurois rajoutent aussi en pages régionales que "les imprécisions de la fédération n'ont pas fait rire les dirigeants de Namur qui ont dû multiplier les investigations pour savoir, finalement, comment allait être organisée la finale... La presse flamande rappelle aussi que "la fédération a finalement décidé que la première manche se déroulerait à Waregem et non à Namur", ce qui à quatre jours du premier duel est très ennuyeux pour le comité et les supporters. La fédération devrait faire preuve de plus de clarté", mesure Marc Foucart dans la DH.

L'épisode est malheureux, mais symptomatique. Et il ne s'agit pas de mettre une loupe sur un incident mineur, car ce n'en est pas un ! Le pire dans tout ça, c'est que la fédération ne comprend même pas la gravité de son (non-)acte et manque de respect envers tous ceux qui oeuvre pour le basket féminin belge.

"Loin de s’appesantir longuement et inutilement sur les aléas de la gestion d’une compétition nationale qui si elle ne fut pas optimale a connu une solution non contestée dans les plus brefs délais", estime Jean-Pierre Delchef, président de l'AWBB dans sa newsletter hebdomadaire, "il conviendrait que les forces vives du basket-ball francophone unissent leurs forces pour envisager d’autres activités plus ludiques qui pourraient clôturer la saison autrement que par la lecture d’un palmarès par trop académique". Inutilement ? ... Messieurs, voyons...