Un trois sur trois pour rester dans la bonne spirale
Christian Detroz
La Belgique a finalement battu la Roumanie 74 à 71. Finalement, car menées 48-58 peu avant la demi-heure, les Belges ont redressé une barque un peu brouillonne pour émerger dans le money-time. Encore une bonne chose pour le vécu de l'équipe.

Wauters, Carpréaux, Leemans (photo: S. Kovaleni)
Marjorie Carpréaux et Sara Leemans, comme au bon vieux temps d'une épopée moscovite et bulgare pas si lointaine qui vit les U21 d'abord au championnat du monde et les U20 ensuite au championnat d'Europe décrocher une 5-ème place pleine de panache, se sont trouvées les yeux fermés pour donner au match un rythme joyeux et permettre surtout à la Belgique de revenir d'une situation délicate. La Roumanie avait en effet mené longtemps, passant de 20-13 à 36-42 à la pause poussant l'écart jusqu'à 48-58. Cinq minutes plus tard, ce fut pourtant 65-58 au terme d'un 17 à 0 initié par Ann Wauters, encore auteur d'un double-double (20pts, 10 rbds), et Anke De Mondt notamment pour les joueuses majeures, pimentées par les évolutions de Carpréaux et Leemans donc.
Laurent Buffard a pris le pari de leur faire confiance. Ce n'était pas la solution de facilité. Sara Leemans avait juste joué 23 secondes lors du premier match et Marjorie Carpréaux avait écopé coup sur coup de trois fautes dès le quart d'heure face à cette Roumanie qui lui donnait tant envie de démontrer ce qu'elle pouvait faire, face à Marc Silvert et Annemarie Parau, comme de bien entendu. "Oui, j'ai laissé Marjo au jeu parce qu'il fallait qu'elle apprenne à gèrer ses fautes", confirmait Laurent Buffard qui aura en outre laissé Carpréaux et Leemans en fin de match "pour qu'elles apprennent aussi à vivre une fin de match à enjeu.". Bien lui en pris, car la Belgique était repassée au-dessus sur quelques mouvements bien rôdés entre les deux Espoirs. A 67-60, la Roumanie n'avait pourtant pas dit son dernier mot revenant à 72-71 à 34 secondes du terme. Un assist de Carpréaux, son 8e de la soirée, pour Ann Wauters scellait le sort de la partie: 74 à 71.
La Belgique n'avait sans doute pas livré son meilleur match, mais "au moins nous n'avons jamais lâché. A aucun moment", se plaisait à souligner le coach français, celui des Belges donc. "Il est important de rester dans la spirale de la victoire et de gagner. Et pour la dynamique de l'équipe, et pour tout le monde, c'est très bien." Les Belges ont ainsi profité pleinement d'un tirage au sort qui leur était déjà idéal à la base. Et dans le nom de ses adversaires, et dans l'agencement des matches. Il en ira de même pour le deuxième tour qui doit conduire aux quarts de finale.