Marc Silvert - 'je ne suis pas un magicien'
Christian Detroz
Marc Silvert a choisi de mener la Roumanie à l'Euro-2007. Une surprise pour certains, mais le coach nordiste a le basket dans le sang et, mêmes'il s'en défend, il a démontré depuis son départ de Valenciennes qu'il ne pouvait pas rester très longtemps sans prendre en mains les destinées de l'une ou l'autre formation que ce soit Namur, Villeneuve d'Acsq, Beauvais chez les garçons ou ... la Roumanie.

Marc Silvert (photo: Ann Dee/Basquetebol.org)
Franchir les étapes en un minimum de temps
Réunies depuis le 22 juillet, principalement à Timisoara, dans leur camp de base, les Roumaines, en ce compris, Annemarie Parau, passée par Dexia Namur la saison dernière et qui n'aura pas été étrangère à la décision de Marc Silvert. "Elle a insisté plusieurs fois pour que je vienne", concède le Français qui n'a pas encore de plan pour son avenir. "Le premier travail aura été physique. Car ce sont en général des filles qui étaient assez loin après trois mois sans véritable programme. On a travaillé depuis. Nous avons joué 11 rencontres, avec 7 défaites et 4 victoires, dont une, probante contre la Croatie. Maintenant, à l'Euro, il faudra s'accrocher. Historiquement, la Roumanie a gagné un match en 10 ans à l'Euro, c'éait face à l'Ukraine en 2001. Elle est 12e sur 12 en 2001 et 2005. Je ne suis pas un magicien. Je pense qu'une place dans les 8 premiers serait honorable. Athlétiquement, je le dis, nous avons franchi une étape. Mais il faut être conscient que la solution sera collective. Je n'ai pas de stars, comme dans d'autres équipes, sur lesquelles est basé notre jeu. Il y a aussi un travail d'endurance psychologique à faire. Nous craquons dans le match deux à trois minutes et l'on prend entre un 9 et 12-0. C'est le dénominateur commun de nos matches de préparation. Ce manque d'expérience peut être compensé par la vitesse que nous devrons mettre dans notre jeu. C'est par là que passera la solution aussi. La Croatie est réputée pour jouer vite. On les a surclassé le premier match, elles étaient au complet. Bien sûr, le lendemain elles ont remis les pendules à l'heure, mais là, je vous le disais, encore, on est à moins 16 avec ce fameux trou et l'on s'incline 78-87." Mises à part, Paula Ciocan à Burgos, Maria Pascalau à Priolo et Parau à Namur, les Roumaines évoluent toutes au pays.
La Roumanie entame son Euro face à l'Allemagne, une équipe qui ne fait pas peur à Marc Silvert, pour sa première expérience à la tête d'une sélection nationale, estimant avoir autant d'atouts que son homologue teuton et ses deux joueuses "estampillées WNBA, mais qui ne sont pas des extraterrestres non plus ! Nous avons vu 6 à 7 fois l'Allemagne en video, mes joueuses commencent à comprendre qu'elles ont deux jambes ,deux bras, comme elles, c'est tout. J'apprécie le travail des filles, il y a de la réceptivité. C'est tout un travail d'évolution, de progression, de 'watch and see' comme on dit, de 'hear and listen'. Il faut cette prise de conscience qu'elles peuvent arriver à quelque chose."