Le gros combat physique pour les Belges
Christian Detroz
La Belgique a ajouté une nouvelle corde à son arc. Celle de pouvoir remporter un combat physique. Laurent Buffard l'avait annoncé, elles s'y attendaient toutes. C'est au forceps que les Belges ont remporté leur deuxième victoire dans cette poule. 63 à 51 face à l'Allemagne. Grâce encore à un bon départ, Kathy Wambe et compagnie ont tenu le choc pour résister jusqu'au bout, et sans panique inutile, au retour des Allemandes. Le deuxième tour est assuré, certes, mais une troisième victoire est le prochain objectif pour les Belges.

Anke De Mondt, tenue, d'autres ont pris le relais (photo: Stefano Silvestri/Castoria)
Le deuxième quart confirmait la tendance avec une avance de 11pts à la pause: 22-33. Les Belges avaient manqué plusieurs occasions de creuser un écart plus conséquent à 18-31, mais les Allemandes où Linda Fröhlich (4/10) manquait aussi pas mal sous les anneaux (très durs, selon les joueuses) de Lanciano. Si Nele Deyaert commettait sa 3e faute dès la reprise, l'ailière waaslandienne avait actionné le marquoir se relayant avec Medvedeva, Van Malderen, Callens ou Van den Vonder, à tour de rôle pour maintenir un viatique vital oscillant autour des 10pts. L'Allemagne est revenue tout près, à 4pts, à 51-55 à 1mn50 du terme, mais les Belges n'ont jamais paniqué. "Nous sommes restés très sereines et lucide", confirmait Ann Wauters. "Chacune savait ce qu'elle devait faire en défense surtout. Il fallait garder la même ligne de conduite." A l'image de Kathy Wambe qui a mené le jeu belge d'une grande maturité. La meneuse tournaisienne plantait d'ailleurs un panier salvateur pour faire 51-57. La victoire n'allait alors plus échappé aux Belges. Kathy Wambe (15pts) avait aussi pris le relais offensivement.
Si je peux tourner, je tournerai
Car l'autre traitement de faveur teuton était réservé à Anke De Mondt. Martina Weber (14pts) avouait d'ailleurs ensuite que le but était de museler l'ailière anversoise. Les Allemandes avaient certes réussi (6pts pour De Mondt), mais d'autres avaient pris la relève. Et surtout, l'Allemagne n'a jamais réussi à prendre en défaut la défense belge comme elle avait pu le faire face à la Roumanie. "C'est simple,", concédait Imre Szittya, le coach allemand. "Nous n'avons pas eu d'espaces pour assurer nos shoots à distance. Cela aurait fait la différence. Nous n'avons pas ni plus mal ni mieux joué que la veille, mais nous n'avons pas marqué à 3pts. La défense belge ne nous l'a jamais permis.". En parlant de Weber, Laurent Buffard ne se souciait que fort peu de ses 14 pts. "C'est vrai que l'on a permis trop de paniers allemands à l'intérieur, mais je préfère voir 14pts de Weber que d'encaissser sur leurs 3pts. Nous n'avons pas refusé le combat et nous avons très bien défendu. On a gardé un bon rythme durant tout le match et physiquement on a tenu le choc. C'est pour cela que je n'ai pas pris de temps mort (sauf à 23 secondes du terme) et que j'ai effectué peu de rotations. Je trouvais les filles bien dans le tempo et le match. Je n'ai pas voulu tout changer. C'est important pour la suite. Maintenant, avec la formule du championnat, il est important de gagner encore contre la Roumanie demain. Pour la confiance aussi. C'est comme la défaite, quand elles s'enchaînent cela devient difficile. Il vaut donc mieux rester dans la spirale de la victoire. Cela dit, si j'ai l'occasion de faire tourner mon effectif, je le ferai."