Christian Detroz
La Belgique a subi dimanche soir son premier coup d'arrêt dans cet Euro. Battues 66 à 69 par la Tchéquie, les Belges vont devoir démontrer qu'elles peuvent rebondir. Laurent Buffard aime les équipes qui réagissent, mais nul doute que cette défaite face aux Lettones devait le ronger. Car ses filles se sont inclinées devant l'arme fatale de leurs adversaires d'un soir. Il fallait de la constance. Elles en ont manqué dans le troisième quart. La Belgique aurait malgré tout pu l'emporter encore. Anke De Mondt ne voulait pas tout jeter dimanche et retenait ce positif. L'ailière anversoise avait aussi dit vouloir démontrer qu'elle et ses coéquipières ne formaient plus désormais la 'petite' Belgique. Il va falloir le confirmer, car pour rejoindre le top 5 et décrocher son billet pour le tournoi pré-olympique, il faut désormais frapper un très gros coup. Que ce soit contre la Tchéquie, championne d'Europe, mardi, ou que ce soit en quarts de finale.

Et il le faudra. Passer au-dessus. Après son come-back dans le sillage d'Ann Wauters (30pts, le record de l'Euro jusqu'ici et 9 rbds), - qui sort le gros match malgré une garde plus que rapprochée, mais qui se retrouve à 3pts pour la dernière possession à 4 secondes de la fin-, la Belgique a eu l'occasion de le faire contre la Lettonie à une minute du terme à 63 partout pour repasser devant, mais une perte de balle ruinait les espoirs de Laurent Buffard et de ses filles. Le genre de détail qui tue et qui ne se corrige que par une somme de travail incommensurable. C'est cela la différence entre les équipes du top européen et celles qui s'en approchent. Mardi face à la Tchéquie, il faudra rebondir. Les Tchèques, malmenées durant près d'une demi-heure face à la Lituanie dimanche, ont trouvé les ressources pour sauver l'essentiel. Mais l'on pressent que la Tchéquie, comme la Russie, battue samedi par la Serbie, va se retrouver au-moment du money-time. L'Espagne, toujours invaincue, et la France qui monte en régime, sont aussi de celles qui d'habitude sont là le jour J. Pour briser ce cercle, il va falloir un exploit de dimension pour les Belges. Si elles veulent voir la Chine un jour, il est obligatoire.