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A l'étranger

Euro-2015/Qualifications - La Grèce est sortie du groupe A au Luxembourg

De notre envoyé spécial, Christophe Crespin


Outre la Pologne, à Helsinki dans le groupe de la Belgique, Israël et la Bulgarie, la Grèce complète le dernier carré des demi-finales en vue de décrocher un premier sésame pour l'Euro-2015 en Hongrie et Roumanie. Dans le match couperet, la Grèce a battu l'Estonienne, avec la nouvelle joueuse de Castors Braine, Merike Anderson, dans une poule avec les Pays-Bas et le Luxembourg, organisée à Bertrange au Grand-Duché de Luxembourg.



"Tout le monde veut que la Grèce retrouve son rang" (Georges Dikeoulakos)

Spanou (Grè) face à Rihanne De Roos (Ned/photo: FIBA Europe/Robert Hoffmann))
Spanou (Grè) face à Rihanne De Roos (Ned/photo: FIBA Europe/Robert Hoffmann))
Spanou (Grè) face à Rihanne De Roos (Ned/photo: FIBA Europe/Robert Hoffmann))
Spanou (Grè) face à Rihanne De Roos (Ned/photo: FIBA Europe/Robert Hoffmann))
Vainqueur de ses trois matches, la « Ethniki Omada » féminine de Georges Dikeoulakos continue sa marche en avant. Les scores n’ont pas vraiment reflétés une ultra domination (61-59 contre les Pays-Bas, 80-68 contre le Luxembourg et 43-58 dans la « Finale » du dimanche face à l’Estonie) mais les Grecques ont fait le travail et ont pu compter sur l’ailière Zoi Dimitrakou, en verve sur les trois jours: 16 points de moyenne (9/11 à trois points).

Les Grecques avancent en demies face à Israël avec certes un manque de matches dans les jambes de l’avis de leur coach mais de la volonté : « Les joueuses ont le feu en elles. C'est la première fois après de nombreuses années que notre pays ne se qualifie pas pour l'Euro. On ne se souvient pas de la dernière fois où cela s'est produit. Cela a beaucoup touché notre fierté et tout le monde dans l'équipe veut que la Grèce retrouve son rang. Je ne sais pas si nous pourrons y arriver car nous avons perdu des joueuses,Stella Kaltsidou ou Evanthia Maltsi (ndlr : MVP de l’Euro 2009) par exemple. Nous ferons de notre mieux et c'est la chose principale en sport: donner le maximum. » a-t-il détaillé.

"La Grèce était vraiment forte" (Jaanus Levkoi)

Première impression de Jaanus Levkoi après le match face aux Grecques. Après s’être payé le scalp des Néerlandaises la veille (77-54), les Baltes n’ont pu se défaire de la défense hellène le dimanche. Maaja Bratka ou encore Mirjam Nikolai ont essayé mais en marquant respectivement 8, 11, 12 et encore 12 points, les Estoniennes ne pouvaient espérer faire trembler l’adversaire dans une rencontre où les défenses prirent le pas sur les attaques (mi-temps 33-19).

Après ses 10 points, 9 rebonds et 9 assists contre le Luxembourg, Merike Anderson, futur élément de Castors Braine signait 22 points (7/12 au tir) contre les Pays-Bas samedi. Le dimanche fut moins évident (6 points). Après le match, l’ancienne joueuse du championnat bulgare confiait ce qu’elle comptait apporter au Castors: « Je ne sais pas, cela dépend de ce que le coach me demandera. Je peux jouer sur les deux postes arrières, peu importe. Si l'entraineur considère que je serai mieux à une position, je ferai de mon mieux et j'aiderai mon équipe à acquérir le meilleur classement possible à la fin de la saison. Ils m'ont choisi. Ils étaient intéressés par mon profil et ce qu'ils m'ont proposé était bon pour moi. Ce n'est pas forcément le facteur européen qui m'a décidé. Je sais que le championnat belge est plus fort que celui de Bulgarie. Ils ont des joueuses avec qui j'ai joué dans d'autres équipes. Je pense que c'est une équipe avec une bonne atmosphère, je connais les filles et on peut faire de bons résultats. » expliquait-elle.

"C’est bien de terminer avec une victoire mais bon… " (Rianne De Roos)

Tanya Bröring (Ned/photo: FIBA Europe/Robert Hoffmann)
Tanya Bröring (Ned/photo: FIBA Europe/Robert Hoffmann)
Rianne De Roos, l’intérieure championne de Belgique cette saison avec Namur résumait en peu de mots le sentiment des Oranjes à l’issue de la victoire contre le Luxembourg (77-53). Les Néerlandaises espéraient mieux et avaient les moyens de faire mieux. Le fait de perdre de peu face à la Grèce (61-59 avec Léonie Kooij manquant le triple de la gagne à 9 secondes de la fin) avant de déjouer en deuxième mi-temps samedi contre l’Estonie a ruiné leurs ambitions.

« Sur les deux matches précédents, on a joué comme on sait le faire puis on n'a plus su garder la main sur les choses, on a totalement perdu le contrôle. Ce n'était pas si mauvais contre la Grèce mais quand elles font une grosse séquence on ne sait pas comment stopper ça, réduire l'écart et contre l'Estonie, on n'a pas su comment stopper ça non plus. On a mal joué, ça s'est empiré et on s'est perdues. Si on continue de travailler, on continuera d'avancer. » expliquait Tanya Bröring, la meneuse de la sélection.

Le coach Meindert Van Veen a pris note des manquements, des 'up and down' de sa jeune équipe et va continuer à façonner un programme, et intégrer des joueuses (dont Chatilla Van Grinsven, impressionnante sur les trois jours) dans une sélection qu’il veut mener au plus haut. « Notre but est d'aller aux Jeux de 2020. L'an passé, on a eu beaucoup de succès avec nos équipes de jeunes: les U18 et U20 à la quatrième place. On va essayer de garder ça. Ca aidera. Le Comité Olympique nous a donné les moyens pour faire grandir nos talents donc nous devons continuer dans cette voie. On les entraine 20 heures/semaine, les première joueuses commencent à sortir du programme et c'est bon pour notre futur. »

La ligne est claire. Rendez-vous l’an prochain en récupérant les blessés et les jeunes avec un an de plus.

"Sur le bon chemin" (Hermann Paar)

Kerli Haas (Est) face à Liz Schmitz (Lux/photo: FIBA Europe/Robert Hoffmann)
Kerli Haas (Est) face à Liz Schmitz (Lux/photo: FIBA Europe/Robert Hoffmann)
Dimanche contre les Pays-Bas (défaite 53-77), Hermann Paar et ses joueuses ont joué face à un adversaire beaucoup plus haut en taille possédant une adresse loin du panier sans pouvoir développer le « Luxembourgish style of basketball ». Un jeu tout en vitesse, avec une balle qui tourne, des triples qui tombent dedans, des passes qui fusent et des transitions qui giclent.

Qu’à cela ne tienne, ses joueuses ont mis en pratique ce que Liz Schmitz évoquait il n’y a pas si longtemps: fierté et jusqu’au boutisme. Eprouvées par la série de matches de préparation, les Jeux des petit pays et les trois jours de qualifs, les Luxembourgeoises ont voulu terminer en beauté: 27-15 dans le dernier quart face aux Néerlandaises. « On a eu la possibilité de battre la Grèce samedi. C'était une petite opportunité mais on l'a eue et pour nous, c'est un pas dans la bonne direction. Cela fait 10 ans que nous appliquons notre programme et les joueuses actuellement en équipe nationale en font partie depuis 10 ans également. C'est la seule manière. On a besoin de temps pour développer et la plupart du temps, la fédération nous le donne. On a du talent dans l'équipe U16. On a une chance de développer ces joueuses pour qu'elles arrivent en sélection senior. Ça prend du temps mais si la fédération nous le donne, on progressera. C'est sûr. » a expliqué le technicien du Grand-Duché qui se tourne déjà vers les Jeux de la Francophonie.

Liz Schmitz et la majorité de l’équipe sera présente. « Les leaders de l'équipe qui ont plus de 26 ans n'y seront malheureusement pas mais la plupart de l'équipe sera présente et recevra le renfort de deux, trois joueuses plus jeunes. » a détaillé l’ex-intérieure de Jeugd Gentson.



Mercredi 12 Juin 2013