Esteban Albert (Valence): 'nous ne sommes pas encore à notre niveau'

Esteban Albert est en poste depuis quinze jours à Ros Casares Valence. Le coach espagnol, 41 ans, veut imposer sa griffe à son groupe. "Mais nous sommes encore loin de notre meilleur niveau", a expliqué Esteban Albert à Basketfeminin.com à son arrivée en Belgique mercredi en début d'après-midi. "Il a fallu changer toute la philosophie et la mentalité de Valence. C'est compliqué pour nous, car nous n'avons pas beaucoup de temps pour travailler. Entre les déplacements et les matches, nous devons profiter de chaque moment d'entraînement pour nous atteler à la tâche. Il n'y a pas un grand problème chez nous, il y a beaucoup de petits problèmes. Nous ne sommes pas encore à notre niveau."

En tête de la Liga
Ros Casares Valence a pourtant pris la tête du championnat espagnol, mais Esteban Albert estime qu'il ne le doit "qu'à des circonstances particulières. Trois ou quatre équipes se tiennent sur 1 point. Nous allons jouer à Leon, que nous venons de détrôner, et si nous perdons nous nous retrouverons quatrième.". Battu par Pecs à domicile, puis à Mondeville, Valence a récolté sa première victoire de la saison en Euroligue face à Prague ... de 2 petits points à 4 secondes du terme. "Nous ne nous sommes pas fixés d'objectifs en tant que tel, reprend Esteban Albert. "Chaque match est un défi et nous voulons aller le plus haut possible. La Liga, la Copa et l'Euroligue sont des compétitions très difficiles. Nous sommes pour l'heure en train de travailler avec des jeunes pour préparer le futur. Mais ce n'est pas facile car nous manquons de temps. Nous sommes partis là pour une période de 9 jours sans repasser par Valence. Et encore, le voyage jusqu'à Namur est très confortable. Un vol direct de Valence à Bruxelles, une heure de bus jusqu'à Namur. Ensuite, vendredi, nous rejoignons Valladolid via Charleroi. Trois heures de bus nous attendent jusqu'à Leon pour le championnat. Nous revenons sur Madrid où nous nous entraînerons dimanche avant de prendre l'avion pour Samara. Chaque fois que nous en aurons l'occasion, nous trouverons un endroit pour nous entraîner."

Son adversaire jeudi soir, c'est Dexia Namur, "une équipe rapide sur le jeu extérieur qui met beaucoup de rythme", analyse-t-il. "Avec une belle paire d'intérieures américaines, pas forcément immenses en taille, mais très mobiles et très dynamiques au rebond."

Namur et le Hall Octave Henry, Esteban Albert connaît. "Je coachais l'équpe de Dorna Valencia qui est venue jouer dans l'ancienne Coupe des Clubs champions à St-Servais, par deux fois en tour préléminaire. C'était il y a plus de dix ans je pense. Mais les équipes étaient bien différentes. Namur commençait seulement en Coupe d'Europe et Valence était composée de stars, Muljanovic ou Zazouhlskaïa entre autres. Aujourd'hui, il n'y a plus de stars à Valence. La saison dernière oui, avec Valdemoro ou Sanchez, mais cette saison, la philosophie a changé." L'histoire de Esteban Albert est aussi liée au Namurois Roland Groignet, le manager belge ... de St-Servais à l'époque est, entre autres, passé par Pool Getafe Madrid lorsque Albert y était coach. "Ce ne fut que de bons souvenirs", se rappelle le coach originiaire de Valence. "Cette année-là en plus, en 1998, nous avons gagné la Liga, la Copa et atteint la finale de l'Euroligue à Bourges. De grands moments..."

Photo: (de gauche à droite) Esteban Albert, coach, Alberto Codeso, assistant-coach (aujourd'hui assistant-coach au Real Madrid (m) chargé du scouting) et Roland Groignet, manager de Pool Getafe Madrid (saison 1997/1998).