Déjà heureux d’être là

B[Laurent Buffard]b ne cachait pas sa satisfaction de se trouver à Vannes (Bretagne) avec la Belgique au « Tournoi de l’Amitié ». C’est que la joute quadrangulaire est d’envergure. La France, l’Espagne et le Sénégal se situent tous trois dans la dernière ligne droite de leur préparation en vue des championnats du monde au Brésil qui débute le 12 septembre. Trois jours plus tôt, l’équipe nationale belge entamera en Lettonie ses qualifications pour l’Euro-2008. "Ce sera surtout l’occasion pour nous d’acquérir de l’expérience. Nous avons joué trois fois la Tchéquie et avec ces joutes contre l’Espagne, la France et le Sénégal, c’est l’occasion d’apprendre énormément. Ce qu’il y a de bien avec le jeu belge, c’est qu’il est perfectible. Nous sommes à 70 pourcent de nos capacités et il reste trois semaines.", estime Laurent Buffard.

Vendredi, la Belgique aura déjà pu avancer face à l’un des ténors du basket mondial. L’Espagne s’est imposée 83 à 68 face aux Lionnes, mais le coach français, revenu sur ces terres (Cholet) voyait quelques motifs de satisfactions. Quelques faiblesses aussi, avec pour circonstances atténuantes les absences d’ Ann Wauters et Nele Deyaert, par ailleurs au même titre qu’Arvid Diels laissant à Jean-Luc Cornia seul l’assistanat le temps d’un week-end.

Si l’intérieure de Samara n’arrivera que la semaine prochaine après avoir clôturé en championne sa League d’été en Corée du Sud le 27 juillet dernier. L’ailière waaslandienne a manqué de son côté le rendez-vous hispanique en raison d’une fête de famille. B[Deyaert]b sera là contre la France samedi (20h30) et le Sénégal dimanche (16h00). "Enlevez un peu Valdemoro et Palau en Espagne, c’est un autre modèle", souligne Laurent Buffart. i[" Mais prendre 15 pts contre cette Espagne-là, ce n’est pas mal. On a tenu une mi-temps. Il nous a manqué un peu de résistance physique et une rotation à l’aile. B[Sophie Charlier]b et Eveline Decroos ont joué dans leur registre. J’ai apprécié quelques belles séquences collectives. Il nous faut corriger notre adresse aux lancers et se montrer plus précis en attaque.]i" Un dernier constat que confirmait Laurence Van Malderen, l’une des Lionnes les plus en vue face aux Espagnoles (16pts, 9 rbds). "Pendant une mi-temps, après c’était plus dur", corrigeait l’intérieure bruxelloise. Il est vrai que si le début de rencontre avait forcé Buffard à un premier coup de gueule après 100 secondes de jeu à peine répondant lui-même à la question de savoir si "une fille avait vraiment envie de jouer ? Moi, je n’en vois pas!" Trop tendres, les Belges avaient pris un 0-7. Et pour éviter la déculottée, il fallait dépasser le stade de spectateur. Dans un premier temps, Kathy Wambe et Van Malderen étaient les seules à alimenter le marquoir pendant que la défense belge se resserrait : 5-12 (5e), 14-23 (10e), 21-31 (15e) et 33-36 à la pause. A la fin du premier quart, d’autres Lionnes comme Callens et Medvedeva avaient pris leur responsabilité offensive à la demande de Buffard, par ailleurs sévère avec Anke De Mondt. La deuxième mi-temps était plus difficile face à une Amaya Valdemoro une fois encore omniprésente. I["Puis cela devenait dur, elles tournaient à 14, nous à 8"]i, faisait remarquer Laurence Van Malderen. "Cela s’est ressenti. On a commis quelques grosses erreurs en défense."

L’écart est ainsi monté à 47-61 (28e) et 60-80 (36e) pour un score final de 68 à 83. Si Sofie Hendrickx et Sara Bas n’ont pas joué, Marjorie Carpréaux est restée sur la lancée de son Euro Espoirs en Hongrie. Tout en culot. Samedi (16h), la Belgique affronte la France, vainqueur plus qu’aisé du Sénégal 36-90 (mi-temps : 48-14) dans un débat tout particulier entre Laurent Buffard et Alain Jardel. Alors que les douze Bleues ont été choisies pour l’aventure brésilienne les Françaises sont aussi dans leur dernière ligne droite. A l’époque de la nomination de Buffard à la tête des Lionnes, Jardel n’avait pas souhaité rencontrer la Belgique. Il a changé d’avis depuis, mais ne tolérera pas le moindre relâchement pour ce 35e duel franco-belge (et le 29e en match amical) pour 27 victoires tricolores et 7 défaites. Le mot d’ordre a été donné.

B[Belgique – Espagne 68-83]b
14-23/19-13/18-27/17-20
Belgique : 23/47 à 2pts, 4/12 à 3pts, 18/24 LF, 21 rbds, 16 fautes. Charlier 6 (2x3), Carpréaux 2, Medvedeva 8, Wambe 18, DeMondt 5 (1x3), Van Malderen 16 (1x3), Callens 11, Decroos 2
Espagne :35/63 à 2pts, 7/16 à 3pts, 6/10 aux lancers, 25rbds, 23 fautes. Fernandez 3, Palau 16 (1x3), Sanchez 3 (1x3), Gallego 5 (1x3), Valdemoro 23 (2x3), Aguilar 7 (2x3), Martinez 2, Ferragut 8, Montesdeoca 6, Pascua 4, Segui 6, Dominguez

A 24 ans, l’intérieure bruxelloise poursuivra sa carrière en Italie ayant juste troqué le maillot de Cavezzo pour celui de Parme. B[Laurence Van Malderen]b va se retrouver sans doute dans le rôle qu’elle avait tant affectionné à l’Euro-2003 en Grèce en embuscade derrière l’attention particulière portée par les défenses adverses sur Ann Wauters pour profiter de la liberté qui lui était largement laissée. En attendant l’arrivée de l’intérieure de Samara, Van Malderen porte le plus gros du travail intérieur de l’équipe belge, croisant aussi les doigts pour que son dos la laisse tranquille.

I["J’ai été bloquée deux jours, mais cela va. Pas de soucis"]i, se veut-elle rassurante vendredi. I["Et pour l’instant tout va bien. Nous avons eu trois bons matches, avec un bémol pour le troisième, face aux Tchèques. Nous avons tout de même été agréablement surprise. L’objectif était de gagner le tournoi en Finlande, mais un couac face à Israël]i (où elle était précisément de côté pour un mal de dos) nous en a empêché. Ici à Vannes, ce sont trois très bons tests qui nous permettront de nous situer vraiment à trois semaines des qualifications. Il nous faudra ensuite intégrer Ann. Il y aura deux matches - un face à Waregem et un autre face à une équipe de garçons - pour jouer des rencontres avec elle et tout le groupe. Cela avait bien fonctionné il y a trois ans. J’espère que cela sera encore le cas. L’apport de Laurent Buffard est indéniable. C’est quelqu’un de très professionnel, qui parle beaucoup, qui n’hésite pas à dire ce qui est. Durement parfois. Mais je pense que tout le monde va progresser. A la fin du tournoi, il faut que l’on ait acquis beaucoup de choses pour aborder les qualifications. Il nous glisse ça et là quelques données pour les matches face aux Slovaques et aux Lettones, mais pour l’instant nous nous concentrons sur Vannes. »