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DEXIA NAMUR, CHAMPION DE BELGIQUE

C'est le 11-ème titre des Namuroises


Dexia Namur est devenu samedi soir champion de Belgique pour la 11-ème fois de son histoire et pour la 7-ème fois d'affilée. Une domination totale sur le plan belge puisque les Namuroises ont remporté leur 8-ème Coupe de Belgique réussissant aussi leur 8-ème doublé Coupe-Championnat. En s'imposant 69 à 71 à Deerlijk, samedi soir, Dexia Namur a plié la finale des play-off en deux manches.



DEXIA NAMUR, CHAMPION DE BELGIQUE
Histoire d'un succès annoncé ? Sans doute au vu de la valeur intrinsèque des Namuroises. Saint-Servais a disputé 42 matches cette saison, le bilan ne fait état que de 3 défaites. Deux en Coupe d'Europe (à Las Palmas et à Reims) et une en championnat à Waregem. À la suite de son succès à l'Eurostars de Toulouse, en remportant 4 matches sur 6 sur la scène européenne (dont un brillant duel face au futur finaliste espagnol de Las Palmas), les Namuroises n'ont pourtant pas eu accès au second tour. Ce sera le seul regret.

Mais c'est bien grâce à ces efforts européens que Dexia Namur a gagné. « Avec l'expérience européenne et notre travail quotidien, nous avons fait la différence dans les moments difficiles. » Elena Ovtcharova pouvait savourer sa mission accomplie. « Mais coacher et jouer, dira-t-elle, c'est extrêmement difficile ». Pour sa 9e couronne nationale, l'ancienne russe naturalisée et namuroise depuis 11 saisons est montée au jeu à Deerlijk à un moment clé. Entre gérer de fortes personnalités et garantir la motivation de certaines étrangères parfois peu concernées par l'intérêt du club. La tâche était délicate en coulisses.

Concernée Laurence Thiry l'était. La Tintignolaise a effacé d'un revers sa courte apparition en finale de Coupe pour suppléer à merveille Szymanska-Lara en play-off. En parfaite doublure, Thiry a donné de la voix sur le banc forçant ses coéquipières à une solidarité salvatrice dans les dernières minutes.

D'autres avaient l'immense expérience pour elles. Krystyna Szymanska-Lara et Anna Wielebnowska ont, pour la première, usé de toutes les ficelles du métier pour faire pencher la balance, pour l'autre, été chercher dans les ressources pour décrocher le titre. Venue d'Australie, Christine Boyd est celle qui a le plus appris sur la saison. Elle l'a bien rendu.

Fidèles aussi et définitivement namuroises, Oksana Agabalova et Marie-An Caers ont tout donné pour en finir samedi. L'Ukrainienne a dû faire abstraction d'un destin privé cruel, canaliser son impulsivité et offrir un nouveau titre à ce club qui l'a accueillie il y a cinq ans déjà et qui lui a apporté le réconfort.
Quand Ovtcharova a demandé à Marie-An Caers d'aller à sa place découper le filet des reines, ses yeux ont brillé comme au jour de la signature de son premier contrat à Saint-Servais il y a neuf ans. Un bonheur intense, à l'image de l'engagement et du talent de l'ailière namuroise. Ne cherchez pas plus loin la joueuse de l'année.

Alors à l'autre bout de la salle, Marc Foucart, dépité, voyait avec envie une équipe championne grâce à son talent, certes, mais surtout grâce à son expérience européenne, lui, blousé par la fausse promesse de deux joueuses annoncées en renfort pour gagner le titre. Mais l'une ne savait pas jouer, l'autre, Pilyachenko, sans permis de travail, n'a pas pu s'aligner samedi. Avoir l'argent c'est bien, construire une équipe intelligemment, c'est mieux. Namur, encore, est resté maître en la matière ! A lire aussi
(Vers l'Avenir 05/04/2003)

Deerlijk 69 - Dexia Namur 71

À 60-66 à une minute du terme samedi soir, les Namuroises ont enfin eu la sensation de pouvoir coiffer leur 11e titre. Elena Ovtcharova et Marc Foucart ont pris coup sur coup deux temps morts pour jeter leurs dernières forces dans la bataille. Deerlijk n'en avait plus et Dexia Namur filait à 60 à 71 à 8 secondes du terme. Les Flandriennes ont ensuite réussi ce qu'elles n'ont jamais su faire durant près de quarante minutes. Ajuster au-delà des 6m25. Par trois fois. Pour fixer les chiffres à 69 à 71. Trop tard. Dexia Namur était champion.

Le bras de fer a duré 39 minutes Loin d'être de haute qualité cette fois, le débat s'est fait âpre. Savic, obligée de sortir le grand jeu, ouvrait la voie : 13 à 7 (7e). Ovtcharova avait déjà pris un temps mort pour calmer le jeu des Namuroises, excitées comme des puces. La réussite à distance extrêmement faible donnait le ton de l'ensemble du match. Avec 30 % de réussite, Namur ne pouvait espérer surclasser son adversaire. Deerlijk réalisait à peine mieux. La différence se faisait aux lancers en première période : 15/16 pour Deerlijk, 9 sur 13 pour Dexia Namur.

Ce qui faisait dire au Président Prior « Que même en jouant très mal, l'écart est finalement resté minime, ce qui incitait à l'optimisme pour la suite. » De fait, L'écart n'est jamais monté plus haut que 7 points. Toujours pour les Flandriennes. En écopant de sa 3e faute au quart d'heure, Savic se mettait hors du match. Le danger venait de Medvedva et Tuckova. Namur s'accrochait. Wielebnowska comptée à trois fautes aussi sortait à 32-25 pour Agabalova qui plantait à 3 pt. Mais le scénario n'était que trop de fois répété, Deerlijk repartait 36 à 31 au repos.

Le bras de fer se poursuivait plus intensément en seconde période. Dexia Namur pliait, mais ne rompait point : 42-36. Un premier retour de manivelle offert par Caers ravivait la flamme. Un bloc-shot sur Savic de l'ailière namuroise offrait un contre dont elle profitait. Caers poursuivait par un panier et une bombe. Pour la première fois, Dexia Namur recollait : 43 partout. Nitulescu, invisible, faisait l'aller-retour avec le banc. Deerlijk était repassé au-dessus. (47-43).

À 49-48 sur une nouvelle bombe de Caers, l'entame du dernier quart offrait un « money time » qui valait son pesant d'or. N'y tenant plus, Ovtcharova montait pour assurer une stabilité salvatrice en défense. Hors du match depuis 37 minutes, Wielebnowska puisait au fond d'elle-même pour ramener à 54 partout et inscrire les 8 points suivants. Pour la première fois, Dexia Namur était aux commandes : 57-60 (36e). Boyd, dans la foulée, réussissait un 2/2 de sang froid. 58-64. Dans le contexte du match, ces 6 pt d'avance offraient une extraordinaire bouffée d'oxygène. Deerlijk s'étouffait sans Tuckova et Medvedeva (5 fautes). Alors même si Wielebnowska et Agabalova sortaient pour 5 fautes, Namur tenait le bon bout. (60-71). Le titre était en vue.

17-13/36-31/49-48/69-71
[bDeerlijk]b (20/60 à 2pts, 5/15 à 3pts, 24/31 aux lancers): Medvedeva 14, Boucquey 3, Savic 18 (3x3), Charlier 3, Popidova 14 (1x3), Tuckova 18 (1x3)

Dexia Namur (23/55 à 2pts, 5/14 à 3 pts, 20/27 aux lancers): Thiry, Szymanska-Lara 10 (1x3), Ovtcharova 1, Boyd 12, Caers 15 (2x3), Skegro 12 (1x3), Nitulescu 4, Agabalova 7, Wielebnowska 10 (1x3).


Dimanche 4 Mai 2003