Buffard: 'un bon tirage et une inquiétude'

Même l'agencement des matches du premier tour est une bonne nouvelle pour l'équipe nationale belge versée dans le groupe B avec la Lituanie, l'Allemagne et la Roumanie. C'est dans cet ordre, les 24, 25 et 26 septembre que la Belgique jouera pour éviter la dernière place de la poule, éliminatoire, mieux, pour bien figurer en vue d'un second tour avec les trois premiers du groupe A, là où l'on retrouve la Tchéquie, la Turquie, la Lettonie et un qualifié. La voie des quarts de finale, si elle n'est pas dégagée, est en tous les cas débarrassée de grosses embûches. Il suffit de jeter un coup d'oeil sur l'autre partie de tableau de cet Euro avec dans le Groupe C: la Russie, la France, l'Italie et la Grèce et dans le Groupe D: l'Espagne, la Serbie, la Croatie et la Bélarusse. On est déjà du bon côté ! Les réactions du staff de notre équipe nationale allaient toutes dans le même sens. L'inquiétude ou le souhait aussi: celle de voir l'ensemble des forces vives présentes cette fois dès le début de la campagne de préparation, avec Ann Wauters, donc. L'intérieure du CSKA Samara n'a pourtant encore rien décidé.

Laurent Buffard appréciait le sort que le tirage avait réservé à la Belgique. Le coach français estimait en effet qu'"il était réellement intéressant surtout dans la perspective du deuxième tour en cas de qualification bien sûr." Le mentor de Valenciennes ne veut pas vendre la peau de l'ours, mais il est clair que la Belgique a toutes les cartes en main. A une condition, que l'ensemble du noyau soit à disposition des coaches dès le début de la campagne de préparation, "ce dont je doute beaucoup", s'est soucié Laurent Buffard dimanche au moment de commenter le tirage. "Et c'est d'ailleurs ma plus grosse inquiétude pour le moment." On aura compris qu'Ann Wauters est au centre des préoccupations. L'intérieure de Samara était arrivée trois semaines avant les qualifications en septembre dernière, juste après le tournoi de Vannes.

Pour l'été prochain, "rien n'a encore été décidé", précise-t-elle. "Dans la mesure où le championnat d'Europe tombe particulièrement tard, j'ai plusieurs options possibles. Cela se décidera dans les prochains mois, tout est encore ouvert pour le moment." Ann Wauters qui s'est montrée enthousiaste par rapport au tirage. "Je pense que nous avons hérité d'un tirage très favorable, même s'il ne faut certainement pas sous-estimer des équipes comme l'Allemagne ou la Roumanie. La Lituanie a terminé 4-ème du dernier championnat d'Europe, mais c'est certainement une équipe qui est dans nos cordes. Si l'on passe, on croise avec la poule A, où là aussi nous avons une bonne carte à jouer. Nous pouvons atteindre les quarts de finale."

"La Lituanie est sortie d'un bon championnat du monde", renchérissait Laurent Buffard. "Elle a certes bénéficié de circonstances favorables en faisant l'impasse sur les deux premiers matches (ndlr: suite à un problème de visa, les Lituaniennes sont arrivées tardivement sur le territoire brésilien et ont été déclarées forfait), elles ont présenté ainsi une équipe un peu plus fraîche en fin de parcours. En outre, il va y avoir un changement de génération. Je me suis laissé dire que Jurga Streimikyte allait mettre un terme à sa carrière et que Baranauskaite était enceinte. Cela dit la relève est déjà d'un très bon niveau. La Roumanie est une équipe qui est dans nos cordes. Et l'Allemagne est dans tous les cas de figure une très bonne équipe, mais nous avons notre chance. Si l'on passe, c'est le 2-ème tour qui est en effet intéressant pour nous."

Du côté des assistants-coaches, l'optimisme était aussi de rigueur. "Nous sommes très contents du tirage", confirmait Arvid Diels, "maintenant il faut que tout le monde soit là dès le début." Ce qu'appuyait encore Jean-Luc Cornia. "Sur papier on doit passer le premier tour, à condition de continuer dans la même voie et de poursuivre dans la même lignée. Il faut du temps pour constituer un staff, mais Laurent Buffard a démontré que la ligne de conduite fixée était efficace. On ne doit même pas réfléchir, il faut continuer avec lui dans ce qu'il souhaite par rapport aux objectifs qui ont été fixées. Il a déjà mis le doigt sur ce qu'il fallait faire pour continuer à passer le cap du haut niveau. Il a indiqué la ligne à suivre et il faut la suivre. Ceci à condition aussi que tout le monde soit là, comme il l'a dit, c'est-à-dire non seulement que toutes les filles soient là dès le début de la préparation, mais aussi il faut que le travail soit fait avant pour constituer le meilleur groupe possible pour entamer la préparation dans les meilleures conditions."