Ann Wauters en équipe nationale ?

Dire que sa fracture à la main, encourue le 12 août dernier n'est plus qu'un mauvais souvenir serait aller vite en besogne. Ann Wauters prendra l'avion dimanche à destination de Samara en "n'étant pas encore tout à fait à 100 %", a-t-elle expliqué mardi après-midi. "Je ressens encore quelque chose à la main, mais je me suis entraîné de nouveau normalement, individuellement, avec du physique et du shooting. Nous verrons comment cela se passera durant les entraînements collectifs. Des entraînements que Ann Wauters réintégrera dès lundi pour préparer sa première rencontre officielle ... face à Dexia Namur mercredi pour la première journée des poules en Euroligue. Namur s'est encore renforcé et a une bien belle équipe, note-t-elle au passage. "De notre côté, nous repartons sur les mêmes bases que la saison dernière. Le groupe se connaît donc, ce qui est un avantage. Amaya Valdemoro est venue se joindre au groupe, ce qui est évidemment un renfort supplémentaire."

"J'ai vraiment faim de basket. Cela fait 7 semaines que je suis en Belgique et cela m'a fait un bien fou. J'ai pu penser à autre chose que le basket. Vraiment tirer la prise. Voir les gens que j'aime et faire un tas de trucs que je n'avais plus fait depuis longtemps. Je suis maintenant d'attaque pour reprendre la saison. Je suis prête. Cette fois, je sais à quoi m'attendre. Je retourne dans le même quartier que la saison dernière. Je connais les gens et la façon de vivre en Russie. Et puis, ce sera pour six mois avec un break à Noël qui fera énormément de bien. Le temps entre les séances basket semblent parfois longs, il n'y a pas grand-chose à faire en dehors. Les entraînements vont se succéder, les matches aussi au rythme de deux rencontres par semaine, les déplacements. Parfois très longs. C'est le plus éprouvant sans doute sur la saison."

"Samara n'a pas modifié son équipe. Amaya Valdemoro est arrivée. Nous serons très forts. Mais d'autres équipes se sont aussi bien renforcées ou qui seront très dangereuses. Je pense à Brno et Vilnius. Il y en a d'autres qui possèdent de très bonnes joueuses. L'important, et c'est ce qui va faire la différence, c'est de pouvoir former une équipe. Il faut pouvoir la gérer. Soigner l'ambiance est très important; Avoir les meilleures joueuses ne sert à rien si l'on ne parvient pas à former un groupe. Les autres équipes russes seront aussi très dangereuses. Ekaterinburg n'est pas encore au complet, mais va nous poser beaucoup de difficultés. Dynamo Moscou a déjà prouvé aussi l'an dernier qu'elle pouvait nous poser des problèmes."

"J'ai déjà eu l'occasion de jouer souvent contre elle, mais pas encore à ses côtés. Je ne la connais pas vraiment personnellement. C'est une des meilleures joueuses d'Europe et, surtout, qui possède une excellente mentalité. On m'a dit que son intégration en Russie se faisait très bien. C'est important."

"Il n'y a rien de décidé pour l'instant. C'est beaucoup trop tôt pour dire quoique ce soir. Je sais qu'il y a une réunion ce soir (mardi soir), mais je ne sais pas si des positions seront déjà prises. J'ai vu Caroline De Roose à deux reprises. On a discuté. Ce n'est pas facile. Il faut aller chercher des budgets plus haut, au BLOSO, au COIB. Voir quelles seront les options prises. Pour l'instant, il n'y a rien de concret. Donc, honnêtement, je ne peux rien dire. L'année prochaine est importante dans la perspective des jeux Olympiques de 2008. Il faut voir si l'équipe reste professionnelle et continue à l'être. Si l'on travaille dans les mêmes conditions, qui participe. Il faut trouver une solution."

"Le plus important est de savoir dans quelle structure l'équipe nationale va fonctionner. Comment on va travailler ? avec qui ? dans quelles conditions ? On ne connaît pas encore vraiment les dates non plus. Je sors d'une bonne saison en WNBA, j'ai encore envie de reproduire cela à New York. Je n'ai pas envie de leur dire non. Cela dit, il y a le championnat du monde aussi au Brésil (ndlr: du 12 au 23 septembre). La saison WNBA sera sans doute adaptée en fonction. Ce peut être une bonne chose."

"C'est une question difficile. D'autres joueuses ont aussi été blessées ou absentes lors des campagnes précédentes. Kathy Wambe était blessée aussi. Si nous sommes toutes là, c'est sûr que l'on a une très bonne équipe. C'est une question embarrasante. Bon, c'est vrai que si je suis là, je peux apporter quelque chose. Il faut d'abord se qualifier effectivement pour l'Euro. Puis, il y a la phase finale. C'est une lutte très intense. Tout le monde voudra aller aux jeux Olympiques. Les nations vont faire le maximum."

"Oui,effectivement. Je comprends cela. Mais je le répète, il y a beaucoup de facteurs qui entrent en ligne de compte. Et j'espère vraiment que l'on va trouver une solution. Il est encore trop tôt pour le dire."