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Made in Belgium

Ellen De Stoop tourne une page

L'intérieure gantoise de Declercq Stortbeton Waregem s'arrête


Ellen De Stoop a décidé de tourner une page. Celle de 15 années de carrière en division I. L'intérieure gantoise veut prendre du recul, quitter un sport pour lequel elle a tout donné, beaucoup sacrifié. Comme beaucoup de joueuses de notre élite. Combiner une carrière au plus haut niveau, avec la vie professionnelle, puis, pour certaines, la vie de maman, relève de la gageure. Pion discret, mais essentiel pour le ciment d'une équipe, Ellen De Stoop, 34 ans, met un terme à sa carrière.



Tout a commencé à 16 ans, venue assez tard au basket, d'abord avec Tissac Gentbrugge, puis ce fut l'aventure en division I, à Gentson, à 18 ans, pour une première fois à Waregem ensuite, deux saisons (1998-2000). Soubry Kortrijk, une saison, Osiris Aalst une saison, Stars Gent deux saisons (2002-2004), Waregem une seconde fois en 2004/2005), puis Roeselaere, Sint-Katelijne-Waver, 3 saisons (2006-2009) et Jeugd Gentson, 3 saisons pour terminer par un ultime tour de piste à Declercq Stortbeton Waregem.

Sous le maillot de Jeugd Gentson
Sous le maillot de Jeugd Gentson
"Avec des hauts et des bas, beaucoup de bons moments, d'autres moins bons", explique Ellen De Stoop, qui met un terme à regret à sa carrière, mais sur une décision longuement réfléchie. "J'ai énormément appris à Soubry Kortrijk avec Claudia Van Hoorenbeek. C'était un coach qui croyait en moi, qui me faisait vraiment confiance. Puis le club est tombé en faillite. A Aalst, c'était avec Nathalie De Roeck, Katrien Vercauteren, Ilse Van den Vonder, notamment. Là aussi, le club a fait faillite. Stars Gent aussi, j'y ai joué deux saisons, avec comme coach Pascale De Roo, puis Michèle Defraigne."

Après un second passage à Waregem, Ellen De Stoop prend le chemin de Sint-Katelijne-Waver, sous la houlette d'Arvid Diels. Sans doute, ses meilleures années sportives en division I avec au passage une finale de Coupe de Belgique. "A la fois un super souvenir, mais aussi très douloureux de l'avoir perdue d'un point. C'était à Lier, face à Namur", reprend la Gantoise de Destelbergen. "Et puis avec Arvid, c'était très exigeant, mais nous n'avions pas besoin d'étrangère(s) pour battre des équipes sur papier plus fortes que nous. Oui bien sûr, le basket a évolué. Je trouve qu'on donnait plus de confiance aux joueuses belges auparavant, aujourd'hui, on donne plus facilement l'argent aux étrangères plutôt que d'investir et de former nos jeunes."

Arrivée à Jeugd Gentson, ce fut le bonheur aussi de devenir maman pour la première fois, d'un petit garçon, Mika.

Je me sens encore capable de jouer en D1

.. de Sint-Katelijne-Waver
.. de Sint-Katelijne-Waver
Le drame, ce fut pour après. Après un retour plus près du domicile, à Jeugd Gentson. Le corps lâche. En préparation aux Pays-Bas, ce sont les ligaments croisés du genou qui se déchirent. A 31 ans, c'est un coup très dur. Mais sa passion pour le basket prend le dessus. Une saison blanche, une autre pour se remettre à niveau et Ellen De Stoop s'offre encore une saison, à Declercq Stortbeton Waregem, pour finir sur un prix. "La saison ne s'est pas déroulée selon les attentes", regrette la Gantoise. "Et la longue réflexion a commencé. Je continue ou j'arrête ?"

"D'un côté, je me sens encore capable d'apporter quelque chose à une équipe de division I, mais d'un autre côté, ce sont beaucoup de sacrifices." Le temps de peser le pour et le contre, et "l'idée d'abord était de prendre un peu de recul. De voir un peu comment se déroule l'été et de reprendre un peu. Mais une dernière visite chez le médecin m'a convaincu de tourner la page. Mon genou a difficile. Je ne veux pas hypothéquer ma santé. Et il y a mon fils, surtout. Je veux pouvoir faire des choses avec lui, faire du sport, du basket s'il veut. Il a trois ans, et avec un rythme de 4 entraînements par semaine, après le boulot, on rentre à 18h00, il faut manger, repartir à 19h00, retour à 22h00, il est au lit, les matches le week-end dont une fois sur deux en déplacement, le temps passé avec lui n'est pas énorme et je veux le voir grandir."

Le choix était fait. La balance entre la satisfaction et le plaisir de jouer, de concéder beaucoup de temps et de travail pour les joies et le respect en retour, avait penché d'un côté. Celui de prendre du recul, de tourner la page.

.. de Declercq Stortbeton Waregem
.. de Declercq Stortbeton Waregem

Un ultime shoot
Un ultime shoot


Lundi 27 Mai 2013